Exposition Choisy au Bac 2022
Exposition Choisy au Bac 2022
Coulisses avant exposition 2014 - Vernissage 13 septembre - Hommage à l'escadron de Gironde à Vivières - Hommage aux morts de Moulin-sous-Touvent
Centenaire - Programme des manifestations de Soissonnais 14-18
Coulisses avant ouverture exposition
Vernissage 13 septembre
Centenaire - Programme des manifestations de Soissonnais 14-18
exposition septembre -décembre 2014 - Vernissage
Hommage à l'escadron de Gironde à Vivières
Centenaire - Programme des manifestations de Soissonnais 14-18
Cérémonie 6 septembre 2014 - Parcy-Tigny
Cérémonie à Parcy-Tigny pour la rénovation du monument de la 5ème Division de Cavalerie. Hommage aux soldats allemands.
Raid à cheval, VTT, bicyclette, à pied devant le Monument aux morts de Villers-Cotterêts.
Hommage aux soldats britanniques morts aux combats du rond de la reine le 1er septembre 1914. Cimetière Guard's Grave Cemetery.
Fleurissement des tombes dans le cimetière de Vivières et cérémonie au monument de l’escadron de Gironde.
Plus de 300 personnes, à pied, à cheval ou en vélo ont rejoint le monument de Vivières.
Le programme diffusé s'intitulait Commémoration de l'incroyable odyssée de la 5e Division de Cavalerie.
Circuits commémoratifs indiquant les monuments 1914-1918 et les circuits VTT, Rando, Equestre, Cyclo, pointant notamment la tombe du lieutenant de Gironde et le monument de l'escadron de Gironde.
La fiche Mémoire des Hommes du lieutenant Eugène Marie Laurent de Gironde, mort pour la France le 10 septembre 1914 à Vivières, dans l'Aisne, précisant "blessures de guerre".
En exclusivité ici, Rémi Hébert vous propose de profiter de sa mise au point historique publiée en 2005
La fin de l’escadron de Gironde
Autopsie d’un épisode légendaire de la Grande Guerre.
Remi Hébert
Ayant eu la chance de recueillir jadis le témoignage d’un civil qui était passé sur les lieux très peu de temps après la fin des combats, nous avions été étonnés que sa description du champ de bataille ne coïncide pas avec celle que l’on peut imaginer à la lecture de l’ouvrage que René Chambre (1) a consacré aux combats du plateau de Vivières. Aussi, nous nous étions bien promis d’essayer de retracer un jour les combats de la nuit du 9 au 10 septembre 1914 . A cette fin, nous avons eu recours non seulement aux sources françaises mais également aux sources allemandes totalement ignorées par les nombreux auteurs de livres et d’articles que l’escadron de Gironde a inspirés d’une manière ininterrompue depuis maintenant 100 ans. Cette tâche s’est avérée délicate car après le long travail de recensement et d’exploitation de toutes les sources disponibles, il s’agissait ensuite de mettre en perspective tous les écrits qu’ils émanent de Français ou d’Allemands. Côté français, des difficultés majeures sont apparues . D’une part, les archives du SHD (2) sont souvent lacunaires et d’autre part, les nombreuses relations divergent fréquemment.
D’une manière générale, lorsque les documents ne concordaient pas et qu’elle que soit leur origine, nous avons essayé de résoudre la difficulté en les passant au crible de notre esprit critique et en privilégiant les sources émanant de personnes qui se trouvaient à proximité immédiate des lieux ou qui ont participé au combat lui-même. En se fondant sur des documents nouveaux et en émettant des hypothèses ayant une grande probabilité de vraisemblance, nous sommes ainsi amenés à présenter sous un jour nouveau cet épisode légendaire, de manière à faire progresser la vérité historique en sachant que cette progression ne sera pas rapide ainsi que le prouve les cérémonies du centenaire au cours desquelles les participants se sont contentés de reprendre à leur compte les récits historico-lyriques de l’après guerre.
Le contexte opérationnel au 9 septembre 1914
Dans l’après-midi du 9 septembre 1914, l’heure de la retraite sonne au IXème Corps d’Armée allemand. L’ordre qui vient d’arriver prévoit que le gros de la troupe combattante ne commencera son repli que le lendemain matin alors que celui des échelons du train et des bagages doit être effectué sans délai. Cette mesure s’applique également à l’aviation du IXème Corps d’Armée, la FFA 11 (3).
La veille, le terrain occupé par l’escadrille de la Ière Armée (la FFA 12) situé près de la ferme de Mosloy à l’Est de La Ferté-Milon, avait été repéré par des éléments de la 5ème Division de cavalerie française qui opérait derrière les lignes allemandes. Le commandant de l’artillerie de la Division voulant saisir l’aubaine « propose immédiatement de mettre en batterie et de détruire ce superbe objectif. Le but est des plus visibles, la portée, 3000 mères, excellente4 » et bien que, « détruire ce but, serait l’affaire d’un instant5 », le général de Cornulier-Lucinière, commandant la Division de cavalerie repoussa la proposition au grand dam de ses artilleurs.
-----------------------------------
1.René Chambre, L’escadron de Gironde, Flammarion, 1958
2.Service Historique de la Défense
3.FFA : FeldFliegerAbteilung FFA 11 : Escadrille n° 11
4.Commandant de Cossé-Brissac. Le raid de la 5ème Division de cavalerie sur les arrières de l’armée allemande à la bataille de l’Ourcq
Revue de cavalerie : 1er semestre 1921
5.Comte Arnauld Doria, Une incroyable odyssée, p.20, librairie Plon, 1922
---------------------------------
Un détachement de cavaliers est toutefois envoyé en direction de la ferme. Mais, les pelotons sont repérés par un avion s’apprêtant à atterrir. Moteur coupé, l’équipage de l’appareil alerte des hommes au sol qui se retranchent aussitôt forçant les cavaliers français au repli avec de lourdes pertes. Une belle occasion de détruire ou de s’emparer d’une escadrille au sol vient d’être manquée.
Une autre opportunité n’allait pas tarder à se présenter à l’un des escadrons de la 5ème Division de cavalerie
L’arrivée de l’escadrille n°11 sur le plateau de Vivières
A la FFA 11 , en application des ordres de retraite reçus, le capitaine von Heemskerck faisant fonction de chef d’escadrille, envoie un avion en reconnaissance pour trouver un terrain approprié au Nord de Villers-Cotterêts. Il n’y a pas de radio à bord, aussi un véhicule est envoyé pour rétablir la liaison avec l’avion et revenir rapidement à son point de départ pour informer l’escadrille du résultat de la reconnaissance.
Afin d’accélérer le départ, l’ensemble des appareils est mis en état de vol sans attendre, les tentes démontées et chargées sur des véhicules stationnés au Nord de la Ferté-Milon.
De retour, le lieutenant commandant le véhicule qui aurait dû assurer la liaison avec l’avion de reconnaissance avertit le capitaine von Heemskerk qu’une Division de cavalerie française se trouve dans la partie Nord de la forêt de Retz et que des patrouilles ont été prises sous le feu d’éléments de cette Division. Cette information avait déjà été diffusée au sein de la 1ère Armée.
Pendant ce temps, l’équipage de l’avion de reconnaissance attend toujours en vain son véhicule de liaison sur le terrain choisi . Comme l’heure avance et qu’un atterrissage de nuit s’avérerait fort risqué, il décide de revenir à son point de départ pour faire connaître la localisation du terrain choisi. Il s’agit d’un champ situé à l’Est de Mortefontaine en bordure de la route de Vivières à Vic, à environ 600 mètres au Sud du carrefour de la Bascule.
L’ensemble des avions, à l’exception d’un seul, immobilisé par une panne de moteur et qui fut détruit pour cette raison6, prend les airs pour rallier le site . Ils y atterrissent vers 19 heures selon les habitants de la ferme de Vaubéron située à un kilomètre de là.
Une escadrille au sol, sans logistique ni protection étant très vulnérable, la section de transport part la rejoindre afin d’éviter que les équipages armés uniquement de révolvers et de fusils ne soient faits prisonniers. Le convoi passe à Villers-Cotterêts vers 22 heures. Le chef d’escadrille par intérim qui en fait partie, est prévenu de nouveau par le capitaine commandant les cyclistes de la IIème Armée, de la présence de la cavalerie française au Nord de la localité.
Comme le danger lui parait grand, le capitaine von Heemskerk rassemble alors le détachement et l’informe de la situation . Il insiste en particulier sur la menace qui planerait sur IXème Corps d’Armée tout entier s’il était privé de moyens de reconnaissance aérienne . Compte tenu du péril encouru lors de la traversée de forêt, il prend les dispositions suivantes : une avant-garde de 25 hommes précédera de 500 mètres les véhicules roulant tous phares éteints tandis que le reste de la troupe sera intercalé entre les véhicules.
------------------------------------------
6.« Der Gefecht des Fliegerabteilung 11 bei Mortefontaine 1914 » du Major a.D .H-E Heemskerck in le livre d’or de la cavalerie p.435 à 438 et R.Dahlmann, Die Schlacht vor Paris (vol 26 de la série « Schlachten des Weltkrieges » éditée par le Reichsarchiv-1928 p.222).
----------------------------------------
Le chef d’escadrille par intérim est bien conscient que cette troupe constituée essentiellement d’hommes sélectionnés sur leur compétence technique en matière de matériel volant, n’a pas une grande valeur militaire . C’est d’ailleurs pour cette raison que l’escadrille est habituellement sous la protection permanente d’une compagnie d’infanterie . Le 9 septembre, cette protection lui fait défaut alors qu’il faut traverser de nuit une forêt signalée comme fourmillant de cavaliers français.
Fig.1 - Parcours effectué par l’escadrille du IXème Corps d’Armée allemand le 9 septembre des environs de Mareuil à ceux de Vivières
Conscient du danger, le capitaine allemand trouve un stratagème de manière à tromper les Français quant à l’effectif du convoi : il fait pousser un « Hourra ! » long et continu dans la nuit noire et exceptionnellement silencieuse à la lisière de la forêt en quittant Villers-Cotterêts.
Ses craintes s’avèrent infondées car la marche se déroule sans incident et le convoi rejoint l’escadrille vers minuit 7.
Sur place, « Conscients de leur totale impuissance à se battre8 » et craignant fortement une attaque de la cavalerie française, les équipages se sont couchés dans des meules de blé à proximité de leurs avions pendant qu’un des équipages monte la garde.
Soulagé d’être arrivé sans encombre auprès de son escadrille, le capitaine von Heemskerck estime alors que les craintes d’attaque étaient excessives. Toutefois, comme le terrain est découvert et très visible, il fait donc entourer camions et avions d’un cordon de sentinelles .
Mais combien y avait-il d’avions et de camions sur le terrain de Vivières ? Comment le « camp » était-il organisé ?
---------------------------------
7.Les témoignages français indiquent que cette arrivée se fit trois heures environ après l’atterrissage des avions, soit vers 22 heures.
8.Major H-.E von Heemskerck op.cité
--------------------------------
Fig.2 - Carte des environs de Vivières (extrait de la carte d’Etat Major au 1/80.000ème)
Composition du parc d’aviation et organisation du terrain occupé par l’escadrille
Le nombre de véhicules (camions et véhicules légers) est vraisemblablement d’une dizaine : les chiffres issus des sources françaises oscillent entre 7 et 12.
Le nombre d’avions est lui-même incertain . Certaines sources françaises parlent de huit avions, mais sur le croquis issu du dossier Buat9 ne figurent que sept appareils tout comme sur le croquis annexé au récit du capitaine von Heemskerck (Fig.1).
Ce chiffre parait le plus plausible . L’escadrille avait en effet certes, sabordé un avion devenu inutilisable avant sa migration vers Vivières, mais elle avait été rejointe peu après son arrivée sur ce terrain par deux avions de l’escadrille n°12 . Ces appareils avaient échappé de justesse près de Vez aux tirs de cavaliers français alors qu’ils volaient à basse altitude10 . Désemparés et coupés de leur escadrille, ils s’étaient posés alors à 3 kilomètres au Nord de Vivières après y avoir remarqué la présence d’avions allemands11.
On peut donc admettre que l’escadrille n°11 après destruction d’un appareil n’en dispose plus que de cinq auxquels se sont joints les deux avions de l’escadrille n°12.
--------------------------------------
9. Il illustre un compte-rendu anonyme et sans date, se trouvant dans le dossier du colonel Buat, chef de cabinet du ministre de la guerre (SHD 6N23)
10. Historique du 22ème Dragons p.41
11 .R.Dahlmann-op.cité p.298 à 299 . Cette source est confirmée dans ses grandes lignes par une lettre d’un aviateur de la FFA 12, reprise par K.Mülsam in Die Kampfe in der Luft.1915 p.160 à 161 . L’aviateur y écrit « Je rentrais vers le soir d’une reconnaissance et lorsque je voulus atterrir à l’endroit prescrit, j’ai essuyé à 400 mètres d’altitude, une vive fusillade venant de cavaliers français. J’ai pu tourner rapidement et m’échapper . Comme la nuit arrivait, j’ai atterri chez une autre escadrille ».
----------------------------------------
On imagine aisément que le récit fait par cet aviateur à ses camarades de la FFA 11 dût achever des les convaincre du danger qui les guettait.
Photo - Gaston de Gironde
Ces appareils sont des « Aviatik »12.
Sur la composition du camp pour la nuit, outre le croquis du capitaine von Heemskerk, on ne dispose que du croquis figurant dans le dossier Buat qui est manifestement erroné . Heureusement, d’autres éléments permettent de tenter de reconstituer la disposition d’ensemble du camp . Celle-ci est évidemment essentielle pour la compréhension du déroulement des combats de la nuit.
Ce qui n’est pas contestable c’est que les camions sont accotés à la route . Ils s’y trouvent en toute logique en file indienne, orientés vers le Nord pour reprendre la route au lendemain matin dans cette direction.
Il est certain également que les tentes n’ont pas été dressées et que le personnel volant et rampant passe la nuit à proximité immédiate des avions et des véhicules . Il n’a été procédé à aucun déchargement notable.
En revanche, le positionnement des avions pose problème . Selon le croquis du dossier Buat, les avions se sont placés en deux rangées parallèles, le nez des appareils pointé du côté de la route . En revanche, R.Chambre13 indique qu’« ils ont atterri près des draps puis, avec leurs moteurs, ils ont roulé près des autos, où les mécaniciens les ont rangées en carré sur trois côtés, le quatrième étant fermé par les voitures ». Cette dernière disposition parait plus vraisemblable que celle indiquée sur le croquis du dossier Buat . Elle correspond en effet à une sorte de camp en forme de carré propice à la défense et permettant au personnel de bivouaquer à l’intérieur d’un enclos.
Cependant, si disposition en carré il y eut, il reste à savoir comment le carré était constitué.
Deux témoignages, l’un français, l’autre allemand nous paraissent essentiels : pour sa part, l’abbé Saincir indique « que les éclaireurs constatent que le parc s’étend des deux côtés de la route14» tandis que le chef d’escadrille allemand précise que « les avions s’étaient rangés en ordre à l’Est de la route15».
---------------------------------
12. Biplace de reconnaissance très répandu dans les unités allemandes au début de la guerre . Cet appareil jouera un rôle important dans l’observation des positions et des activités ennemies ainsi que dans la préparation des tirs d’artillerie .(Source : Internet. Les chevaliers du ciel)
13.R.Chambre.op.cité p.52.
14.Abbé Saincir, curé de Montigny-Lengrain à quelques kilomètres de là. Après avoir recueilli nombre de témoignages oculaires et auriculaires, il fit paraître dès décembre 1915 un récit dans "La Grande Guerre au XXème siècle" repris p 182 du bulletin de la Société Historique de Compiègne, 1929.
15. Major H-R von Heemskerck-op-cité.
----------------------------------
Fig. 3 - Plan probable de la disposition des avions
Il parait dès lors établi que les véhicules sont garés en file indienne côté Ouest de la route tandis que les avions sont du côté Est . Le reste du récit le confirme pleinement . En revanche, la disposition des avions reste incertaine : sont-ils rangés en deux files perpendiculairement à la route à la manière du croquis Buat inversé, sont ils disposés sur trois côtés de manière à former le dispositif en carré évoqué par R. Chambre ou rangés parallèlement à la route et au convoi automobile ?
Différents indices tirés de récits tout comme le croquis figurant dans le récit du chef d’escadrille font pencher pour cette dernière hypothèse . Nous en donnons une représentation ci-dessus dans laquelle les avions sont représentés en ligne à l’Est de la route, prêts à décoller dans cette direction (Fig.3).
L’assaut donné par l’escadron de Gironde
Le 2ème escadron du 16ème régiment de dragons, commandé par le lieutenant de Gironde appartient à la Division de cavalerie chargée d’opérer derrière les lignes allemandes . Le 9 septembre, la Division oblique vers l’Ouest en laissant deux escadrons du 22ème régiment de dragons et l’escadron de Gironde pour mener des missions d’exploration et de harcèlement.
L’escadron de Gironde se sépare donc du reste de la Division, part de Villers-Hélon à midi et reste à une vingtaine de kilomètres à l’intérieur des lignes allemandes . Son itinéraire exact a été reconstitué par A. Berthier de Sauvigny corrigeant les inexactitudes figurant dans d’autres sources françaises16. L’escadron arrive peu avant minuit à la ferme de Vaubéron . C’est là qu’il apprend la présence de l’escadrille allemande à un kilomètre environ de la ferme.
L’escadron est éreinté ; voilà 40 jours qu’il marche et se bat . Des dizaines de kilomètres ont été parcourus depuis qu’il galope sur les arrières de l’armée allemande
Plus de la moitié de l’effectif manque de sorte qu’il est réduit à moins de soixante dragons dont cinq officiers.
Fig.4 - La charge de l’escadron de Gironde d’après une gravure des années 1920
Les cavaliers souffrent beaucoup du manque de sommeil et de faim. Nombre de chevaux épuisés ont dû être abattus. Pourtant le lieutenant de Gironde prend la décision d'attaquer le camp allemand. Il ne faut pas tarder car l’obscurité de la nuit est le seul atout des dragons armés de fusils avec dix cartouches et de leur lance.
---------------------------------------------------
16. A. Berthier de Sauvigny, Pages d’histoire locale p.439 et s.Imprimerie compiègnoise
-------------------------------------------------
L’attaque se fera à cheval et à pieds . Les dragons sont répartis en quatre pelotons :
l’un à cheval, commandé par le sous-lieutenant Ronin se tiendra en réserve à la râperie (point de regroupement),
Deux autres à pieds, commandés par le sous-lieutenant de Kéréllis, secondé par le sous-lieutenant de Villelume, progresseront de part et d’autre de la route en direction du Sud . A très courte distance du camp, ils tireront successivement trois salves puis attendront.
Le quatrième peloton, à cheval, commandé par le lieutenant de Gironde, secondé par le sous-lieutenant Gaudin de Villaine , doit décrire un arc de cercle afin d’aborder le camp par l’Ouest . Il interviendra dès la fin de la troisième salve.
Quel est l’objectif de ce dernier peloton ? Pour R.Chambre, il devait charger les avions et les voitures et saccager l’escadrille 17. En revanche, selon d’autres sources, le peloton devait poursuivre les fuyards18 que les trois salves successives auraient amenés à abandonner le camp.
Le départ de la ferme de Vaubéron se fait vers 1 h 30 et chaque peloton s’achemine vers l’objectif assigné .
Arrivés près du terrain19, les dragons à pieds sont interpellés par la sentinelle postée devant la section des pilotes . L’homme semble avoir perçu un bruit suspect et lance un « Wer da ?20 ». L’ordonnance de Kérillis tire dans la direction de la sentinelle21 . Aussitôt après résonne la première salve qui réveille précipitamment les Allemands.
La seconde salve provoque l’incendie d’un véhicule22 dont les flammes illuminent le camp. La troisième salve suit . Les Allemands, sortis de leur sommeil sont à trente pas et se mettent à tirer eux aussi. C’est alors qu’intervient le peloton de Gaudin de Villaine, de Gironde à sa tête.
R. Chambre décrit une charge toutes lances baissées23. Mais c’est maintenant au tour des Allemands qui bénéficient de la clarté provoquée par les flammes de tirer avec leurs fusils24. Le peloton à cheval s’écrase contre le mur formé par la rangée des véhicules et est quasiment anéanti. Gaudin de Villaine est tué, de Gironde tombe atteint de nombreuses balles à la tête et dans le reste du corps.
-------------------------------------------
17. R. Chambre op.cité p.56
18. A. Doria
.p.43 et J. Hétais, « Le rôle de la Cavalerie Française » p.170, librairie académique Perrin, 1919.
19. Il était alors deux heures selon les sources allemandes.
20. « Qui va là ? »
21. Il s’agissait en réalité, du pilote Genwrich qui se serait écroulé foudroyé selon R.Chambre .En fait, il ne figure ni sur la liste des tués ni sur celle des blessés allemands.
22. Les documents Buat et un article paru dans la guerre aérienne (n°18 du 23 mars 1917) font état de trois camions à essence en feu et indiquent que les avions n’avaient pas d’essence dans leur réservoir.
23. p.68 : « Aux yeux de Kérillis, dressé sur ses coudes, s’offre une fantastique vision . Sur le fond noir de la nuit, nimbés de lumière comme sous les feux d’un projecteur, magnifiques et terribles, baignés de reflets sanglants, cavaliers et chevaux se précipitent ». Le commandant de Cossé-Brissac quant à lui, in Le raid de la 5ème Division de cavalerie p.179 op.cité, indique « que le peloton à cheval du lieutenant de Villaine se fit voir et attira sur lui le feu de l’ennemi » . De Cossé-Brissac, ne fait donc pas état d’une charge et cela rappelle que la mission du peloton de Gaudin semble bien avoir été en premier lieu de faire la chasse aux fuyards allemands supposés épouvantés par l’action des deux pelotons commandés par de Kérillis. De Cossé-Brissac s’appuie notamment sur les déclarations nominatives faite par quatre survivants de l’escadron.
24. Les documents allemands ne font aucunement mention d’une mitrailleuse.
---------------------------------------------
Aucun dragon du peloton ne semble être parvenu à franchir la barrière des voitures : seuls quelques chevaux démontés emportés par leur élan y arrivent. Selon R. Chambre, « certains (chevaux) blessés, couverts de sang, galopent au hasard devant eux, en zigzags, comme des fous, hennissant, se heurtant aux voitures , aux avions, renversant tout sur leur passage, semant le désordre.
Reconstituer la suite des évènements ne s’avère pas moins délicat. R. Chambre indique que de Kérillis est parvenu à rejoindre de Gironde et que le mourant, dans un souffle lui a dit : « A toi, Kérillis
Prends le commandement ! Va Vite !25 ». Il est toutefois certain que les Allemands n’ont pas compris immédiatement la stratégie française. Ainsi, le commandant de l’escadrille trouve étrange le comportement des assaillants et comme tout le monde tire dans tous les sens; il fait cesser le feu dans un premier temps. Un moment même, il se demande s’il n’a pas affaire à une formation allemande
Ce n’est qu’en entendant crier « en avant » que ses doutes sont dissipés26.
Il est en revanche permis d’émettre de sérieux doutes quant à la présence parmi les assaillants « de sapeurs armés de la hache et de la scie articulée27 » et d’une mitrailleuse chez les assaillis.
Les sources concordent pour attester que les deux pelotons commandés par de Kérillis partent à l’assaut du camp après la destruction du peloton commandé par de Gironde.
Les Allemands rapportent que les Dragons essayent de mettre le feu aux avions à l’aide de cartouches explosives28 . R. Chambre décrit l’acharnement mis à endommager les appareils. Le chef d’escadrille fait rouvrir le feu . Partout la lutte est aussi confuse qu’acharnée et sanglante . Le feu nourri allemand occasionne de fortes pertes chez les dragons et est vraisemblablement à l’origine de l’incendie d’un camion rempli des réserves d’essence . Cet incendie met en pleine lumière les pilotes tirant couchés le long de la route qui deviennent alors d’excellentes cibles.
Auparavant, les dragons avaient repéré au milieu du convoi sur la route, la voiture dans laquelle se trouvait le poste de commandement . Non seulement, un officier de haute stature y dirige la défense, mais il fait le coup de feu avec efficacité. Toujours selon R. Chambre, de Kérillis va chercher à le neutraliser avec quelques hommes. Il parvient seul à sa hauteur et il s’ensuit un duel singulier au terme duquel de Kérillis a l’épaule traversée d’une balle tandis que le géant germain, lui s’est affaissé sans un mot, comme un bloc, foudroyé 29 ».
Peu après, de Kérillis est à nouveau blessé.
La fin des combats
Les relations de la fin de l’affrontement divergent : R.Chambre écrit que les Allemands étaient sur le point de se rendre au peloton Ronin arrivé à la rescousse, mais que leur reddition semble avoir été empêchée par la venue providentielle d’un détachement cycliste allemand arrivant « à toutes pédales » de Vivières et forçant les Français à rompre le combat .
-----------------------------------
25. R. Chambre op. cité p.72. Quant à lui, J. Hétais, indique que de Gironde se rapproche de Kérillis et lui dit « d’une voix basse et toujours calme : je suis blessé, prends le commandement et il tombe, mourant déjà ».
26. Major H-E von Demsterck op.cité
27. R. Chambre op.cité p.64 : une assertion de ce type figure dans le dossier Buat qui parle de sapeurs munis de leurs outils et préalablement instruits s’acharnant sur les avions.
28. Kavalleriesprengspatronen in le récit du Major H-E von Heemskerck
29.R.Chambre op.cité p.76 et s. : le dossier Buat confirme l’essentiel
--------------------------------
Pour les Allemands en revanche, la retraite des Français serait la conséquence de l’attaque décidée par le chef d’escadrille afin de protéger les pilotes découverts par les lueurs de l’incendie du camion-citerne.
Que penser de ces versions divergentes de l’épilogue ?
Tout d’abord, nous exclurons l’hypothèse selon laquelle les Allemands étaient prêts à se rendre . Certes leur chef est blessé (et non tué comme l’affirment les récits français), mais l’effet de surprise passé, ils se ressaisissent . Par ailleurs, ils sont beaucoup plus nombreux et ont subi moins de pertes que leurs assaillants. En revanche quoique nous n’ayons encore trouvé de source allemande confirmant l’arrivée de cyclistes venant dégager le camp, nous considérons cette assertion comme vraisemblable . En effet, bien que l’affrontement ait sûrement été plus bref que ne le laisse supposer R. Chambre, il ne faut que peu de temps à un détachement cycliste cantonné à Vivières pour se rendre sur le champ de bataille.
Quoi qu’il en soit, les Allemands restent maître du terrain tandis que les dragons se retirent comme ils le peuvent et essayent d’échapper à la captivité.
La fuite des rescapés
L’escadron de Gironde est disloqué. Il n’existe plus en tant que tel.
Comme le récit de la fuite des dragons du peloton Ronin et des rescapés des combats a été fait à de multiples reprises sans altération de la vérité historique ni approximation majeure, nous nous contenterons d’évoquer très brièvement le sort des survivants de l’escadron.
Ils cherchèrent leur salut dans trois directions différentes :
Un premier groupe de cinq dragons (dont quatre blessés) se réfugie à la ferme de Vaubéron . Les quatre blessés sont capturés par les Allemands tandis que le dragon valide réussit à leur échapper30.
Un second groupe composé de 10 cavaliers31 et de Kéréllis est caché par les habitants de Montigny-Lengrain jusqu’à l’arrivée des troupes françaises le 12 au matin.
Le troisième groupe commandé par les sous-lieutenants Ronin et de Villelume, après avoir erré et laissé ses blessés (six ou huit selon les sources) à Hautefontaine, se retrouve à Saint-Etienne-Roilaye. Les deux officiers s’y cachent dans une cave puis tombent aux mains des Allemands après avoir blessé grièvement à la poitrine un sous-lieutenant du 3ème régiment d’artillerie de campagne 32 et deux artilleurs.
------------------------------------
30. L’existence de ce groupe est attesté par l’abbé Saincir op.cité p.187, par l’article de M. Menuge-Crépeaux paru dans La voix du dimanche existence est occultée par les autres sources françaises du 9 septembre 1989 et la notice écrite par M.G.Maheut à la mémoire de son beau-père, ancien du peloton de Kérillis mais son existence est occultée par les autres sources françaises.
31. Nous avons privilégié le chiffre donné par l’abbé Saincir, curé du lieu.
32. Cet officier, W.Schlawe est l’auteur de l’historique de son régiment. Il y indique que c’est l’ouverture du feu venant d’une cave sur une colonne légère qui fut à l’origine de la curiosité des Allemands pour ladite cave où étaient les deux officiers français . Il confirme en revanche que leur reddition fut obtenue en utilisant des otages . Il ne donne aucune indication quant au sort de la douzaine (selon notre estimation corroborée par l’abbé Saincir) de dragons qui étaient avec les deux officiers à St Etienne et dont R. Chambre écrit qu’ils réussirent à se sauver à l’exception de deux qui périrent brûlés dans l’incendie de la ferme Bouland (R. Chambre op.cité p.127
---------------------------------
Bilan des pertes et des destructions
Les pertes humaines peuvent être estimées avec un bon degré de vraisemblance .
Côté français, l’état nominatif des hommes (officiers, sous-officiers et soldats) tués, blessés ou disparus du SHD fait état de sept tués, deux prisonniers, six blessés et vingt cinq disparus tandis que sur le monument érigé sur les lieux du combat figurent treize noms 33 :
- De Gironde et Gaudin de Villaine pour les officiers
- Créty et Porte pour les brigadiers
- Joussemet, Liverneaux, Potet, Neveux, Petit, Chaudorge, Chiffoleau, Cossonet et Dudit pour les dragons
Si l’on exclut le dragon Petit de la liste des morts34, leur nombre total est ramené à douze35 . Par ailleurs on peut estimer le nombre des blessés à plus d’une trentaine36.
Côté allemand, le combat du plateau de Vivières coûta la vie à cinq soldats . A ce chiffre, il convient d’ajouter deux blessés morts en captivité . Seuls les noms de quatre autres blessés nous est connu mais il est fort probable qu’il dût y avoir au total plus de six blessés.
Quant aux dégâts causés au matériel lui-même, les divergences sont fortes :
Pour les véhicules, les chiffres avancés oscillent entre un et trois . Les Allemands admettent que le camion-citerne était complètement inutilisable . Il faut à notre sens- y ajouter au moins le véhicule léger dont le réservoir prit feu dès le début de l’attaque.
Mais c’est en ce qui concerne les avions que les choses les plus diverses ont été écrites . Dans leur ensemble, les sources françaises insistent sur les dégâts causés aux appareils et laissent entendre qu’ils sont détruits ou brûlés. Le chanoine Payen écrit « que six avions furent brûlés »37. Plus prudent, R. Chambre indique en note de bas de page que deux carcasses d’avions resteront dans le champ jusqu’à l’été 1915 38.
Le chef d’escadrille livre une version bien différente: « un examen des avions montra que les dégâts n’étaient pas significatifs et que l’escadrille disposait de quatre avions en état de vol pour ses missions de reconnaissance . Les câbles de tension39 coupés ou abîmés ont pu être remplacés dans le courant de la journée tandis que les surfaces portantes qui avaient reçu des impacts furent rapidement réparées.
Ainsi, pas un seul avion n’aurait été empêché de redécoller.
------------------------------
33..Monument érigé le 10 septembre 1924 qui « défie l’oubli et le temps » et devant lequel des cérémonies ont toujours périodiquement lieu depuis . Une des faces (aujourd’hui disparue) du monument reprenait en épitaphe la chanson de Rolland : « Ma lance est brisée et mon écu percé , mon haubert démaillé et déchiré, je vais mourir
mais je me suis vendu cher ».
34. En 1929, il était garde-chasse à Mortefontaine tout près de là : abbé Saincir op.cité p.187
35. Deux corps furent retrouvés en 1916 dans le fossé de la route toujours d’après la même source.
36. Une source allemande (R.Dahlmann : op.cité p.299) fait état de 25 blessés restés sur le terrain, chiffre auquel il convient d’ajouter au moins 12 blessés qui réussirent à suivre leurs camarades valides.
37. Chanoine Payen : l’âme du poilu p.99
38. R. Chambre : op.cité p.129
39. «cordes à piano» en langage de pilote.
--------------------------------
Avec toute la prudence qui s’impose, nous adopterons cette hypothèse. En effet, aucun témoignage local n’atteste que des avions sont restés sur le terrain, et la personne dont nous avions recueilli nous-mêmes le témoignage nous avait affirmé qu’il n’y avait aucune carcasse d’avion sur le terrain après le départ des Allemands . Au surcroit, si des avions étaient restés sur le terrain, il ne nous parait pas douteux que des photos auraient été prises, des dessins réalisés et /ou des cartes postales éditées . Or, personne n’a jamais trouvé un quelconque document de cet ordre.
Il n’est certes pas impossible que des avions inutilisables aient été emportés lors de la retraite . Mais à quoi bon ? Cette hypothèse nous parait très improbable.
Au total, même s’il n’est pas possible d’établir avec une certitude absolue le détail des dommages causés par l’escadron de Gironde à l’escadrille du IXème Corps d’Armée et à son convoi, il apparaît très vraisemblable que le parc d’aviation n’a pas subi de dégradations irréversibles alors que l’escadron de Gironde a été désintégré et a subi de lourdes pertes.
En leur temps, les hussards de Pichegru avaient réussi à s’emparer de la flotte hollandaise bloquée dans les glaces . Les dragons du lieutenant de Gironde n’ont pu rééditer un exploit de ce type : l’escadrille du IXème Corps d’Armée allemand leur a échappé.
La cavalerie n’a pu venir à bout des nouveaux engins aériens ou terrestres motorisés !
Naturellement, il reste le panache, la hardiesse, l’esprit offensif et la témérité qui a eux seuls justifient que la fin de l’escadron de Gironde demeure une légende vivante de la Grande Guerre 39.
Postface
Il nous paraît opportun d’indiquer le destin croisé des officiers ayant combattu sur le plateau de Vivières le 10 septembre 1914 :
Ronin passa dans l’aviation à son retour de captivité et choisit de servir dans le bombardement de nuit. Il devint général.
------------------------------
39. D’une manière chevaleresque, chacun rendit hommage au courage de l’autre. R. Chambre par exemple, écrit que les « uniformes gris luttent avec un courage égal à celui de leurs adversaires » (cf. p.75)Quant aux Allemands, ils enterrèrent les dragons tués sur les lieux mêmes du combat . Ils déposèrent sur la tombe de Gaudin de Villaine avec ses armes et son casque de lieutenant, une couronne de lierre . Ils placèrent une croix portant l’inscription suivante : Ici reposent huit braves Français : Le sous-lieutenant Paul Gaudin de Villaine avec sept dragons du 16ème régiment.
---------------------------
Fig.5 - Inauguration du monument commémoratif de la 5e division de cavalerie
De Villelume, évadé d’Allemagne, opta lui aussi pour l’aviation qu’il quitta également avec le grade de général.
De Kérillis passa son brevet de pilote dès janvier 1915 et prit la tête d’escadrilles de bombardement . Son raid de représailles sur Karlsruhe souleva des vagues d’indignation en Allemagne.
Côté allemand, l’équipage Hiddessen /von der Decken de l’escadrille n°11, fut le premier à lancer des bombes sur Paris.
Dragons en reconnaissance
Hommage aux morts de Moulin-sous-Touvent
Centenaire - Programme des manifestations de Soissonnais 14-18
Cérémonies 20 septembre 2014 - Moulin-sous-Touvent
La journée démarra par un hommage au 278e RI à Rouge-Maison.
Réagir à cet article
2016-III, des collégiens lyonnais retracent des parcours centenaires - 2017-III, des passionnés d'histoire prennent RDV - 2017-V, des collégiens d'Île-de-France consolident leur EPI - 2018-IV, des lycéens de l'Oise en devoir d'histoire - Un aperçu de la visite du 3 juillet 2016 -
2016-III, des collégiens lyonnais retracent des parcours centenaires
"Guerre, qu'as-tu fait de nous ?"
Le 10 mars 2016, un groupe de collégiens encadrés par leurs enseignants dans un projet pluridisciplinaire (Histoire-Géographie, Français, Anglais, Technologie) arrivaient sur les sites de Vingré et du 1er zouaves, au coeur d'un périple picard.
Jean-Luc Pamart se chargeait du parcours dans Vingré et mettait en lecture les jeunes.
Maryse Tap-Dor s'engageait dans la carrière et mettait en valeur avec toute sa foi les témoignages de pierre devant l'autre partie du groupe.
Plus bas, le projet expliqué.
En bas de page, les productions des élèves au cours des mois d'avril et mai.
Collège La Tourette Projet pédagogique autour de l’Histoire et de la Mémoire de la 1ère Guerre Mondiale, "Guerre, qu'as-tu fait de nous ?"
En 20142015, dans le cadre du centenaire de la Première Guerre Mondiale, un projet de voyage pédagogique autour de lieux de mémoire a émergé autour de quelques enseignants du collège.
Le contexte de commémoration de la bataille de la Somme en 2016 nous a orientés vers la Picardie, choix conforté par la découverte d'un lien entre Lyon et Saint-Quentin (Aisne) la première ayant été marraine de guerre de la seconde . Ce "fil rouge" entre notre région et la Picardie pouvait aussi se concrétiser par la visite du monument aux six fusillés de Vingré, deux d'entre eux étant originaires de la Loire.
Le projet pédagogique construit autour de ce voyage (programmé pour mars 2016), et la thématique finalement retenue, permettent d'aborder l'Histoire et la Mémoire du 1er conflit mondial (Hier, Aujourd'hui, Demain), dans cet aller-retour permanent entre ressources locales et nationales.
Le cadre du projet
Etablissement porteur du projet: Collège La Tourette (Lyon 1er)
Enseignant(s) référent(s) : Le Goupil Audrey, Gonzalez Valérie (Histoire-géographie), Boëté Marie-Pierre, Elmhali Isabelle (Lettres)
Niveau(x) concerné(s) nombre d’élèves: 3ème.
Projet pédagogique : 3 classes (90 élèves) avec voyage pédagogique associé (49 élèves).
Nombre d’enseignants impliqués et disciplines: Histoire-Géographie (2), Français (2), Anglais (1), Education musicale (1)
La problématique
"Reconstruire, Se Reconstruire individuellement et collectivement après la Première Guerre Mondiale : quels enjeux ?".
Il s'agit de réfléchir aux traces laissées par la guerre (sur les Hommes, les Paysages
) et, à travers la thématique de la Reconstruction, de comprendre comment et pourquoi les individus, collectivités, gouvernements, ont tenté de les effacer ou au contraire de la conserver. Il s'agit d'aborder la reconstruction physique (soigner les blessés, réparer les gueules cassées), morale (des individus et de la Nation, avec la question de la commémoration et de la réhabilitation des fusillés pour l’exemple) mais aussi matérielle, économique et sociale (par exemple le renouveau architectural de villes détruites comme Saint Quentin, la réinsertion des poilus dans la société).
Cette reconstruction au sens large commence pendant la guerre et se poursuit parfois jusqu'à aujourd'hui, notamment en ce qui concerne l'aspect mémoriel (récente inauguration de l'Anneau de la Mémoire).
Les productions des élèves
Les textes, bientôt agrémentés des illustrations choisies...
2017-III, des passionnés d'histoire prennent RDV
L'association Juin 18 - Mémoire des chars avait pris RDV pour le 25 mars 2017
Bruno Jurkiewicz, Président de l'association Juin 18- Mémoire des chars, a pu faire découvrir aux nombreux passionnés d'histoire qui l'accompagnaient les carrières de l'Aisne? à travers une promenade guidée en trois arrêts:
Vingré, Confércourt, Chapeaumont.
Sa prise de RDV de longue date a permis à Jean-Luc Pamart de solliciter l'autorisation des propriétaires de carrières et de fournir les clés pour accéder aux sites.
Bruno nous a facilité la publication des clichés pris ce jour-là par son amie de Soissons, Nathalie Zembt.
REACTION :
par Bruno le 27/03/2017 @ 22:36
La sortie s'est super bien passée.
J'ai vu des gens contents en fin de journée et cela me plaît énormément !
Je remercie encore une fois Jean-Luc pour sa disponibilité.
2017-V, des collégiens d'Île-de-France consolident leur EPI
Des collégiens venus de Sèvres, mai 2017 consolident leur EPI
Jeudi 11 mai 2017, un groupe de collégiens avait RDV avec l'histoire sur les champs de bataille de Vingré et Nouvron-Vingré. Quelques sixièmes et cinquièmes et un noyau dur de troisièmes, sous le pilotage de Monsieur Cazenave - Directeur du Collège -, avaient construits leur journée mémoire. La matinée fut centrée sur le parcours des fusillés, avec lectures de lettres, et l'après-midi sur la vie des combattants avec la visite tant attendue du site souterrain de la carrière du 1er Zouaves.
Les troisièmes consolidaient ici leur EPI, Enseignement Pratique Interdisciplinaire.
Bientôt, ici, des données complémentaires pour donner envie à d'autres enseignants.
Accompagnés du Père Blin, habitué des lieux, les élèves du collège Sainte-Jeanne d'Arc purent suivre l'ancien tracé d'accès au site de Confrécourt dès la pause déjeuner finie: ils quittèrent à pied la Croix-Brisée et regagnèrent la carrière où Jean-Luc Pamart avait programmé de les guider, avec des anecdotes hautes en couleurs....
Et puis, un élève a glissé dans le creux de l'oreille de JLPamart: "le général de Castelnau est mon arrière-arrière-grand oncle "!
2018-IV, des lycéens de l'Oise en devoir d'histoire
Des lycéens de l'Oise en devoir d'histoire
Dans le cadre des projets Centenaire, une classe du lycée Marie Curie de Nogent sur Oise, bénéficiant d'un partenariat avec l'association Soissonnais14-18,est accueillie en avril 2018.
Le projet a retenu l'attention de la commission académique, puis de la commission nationale.
Extract du projet de la classe 1bio2 2017-2018:
Le projet s’inscrit dans le programme de 1ère des séries STI2D, STL et STD2A, à travers le sujet annuel au choix: «Vivre et mourir en temps de guerre». A partir du conflit européen de la Première Guerre mondiale les élèves chercheront à appréhender la vie au quotidien des combattants, le phénomène de violence de guerre, et les souffrances des populations.
L’enseignante d’Histoire-Géographie-EMC, donne, entre autres, une orientation historique et mémorielle à son projet bi-disciplinaire (l’orientation scientifique, avec la coloration de l’enseignement des biotechnologies, complète l’ensemble).
L’association Soissonais14-18 met à disposition des élèves des sources tels que des écrits des soldats-artistes locaux, des récits de soldats combattants localement et évoquant le retrait allemand de 1917, et des témoignages des fusillés du 4 décembre 1914.
Les guides bénévoles de l’association sont chargés de transmettre aux jeunes générations les actions de commémoration portées sur les territoires visités, faire découvrir les monuments commémoratifs érigés, expliciter le processus de transmission trans-générationnel et associatif.
Extract d'une séance de préparation en début d'année scolaire
Préparation d'un argumentaire
Pour écouter l'émission finnale, rejoignez le site radio de ce lycée en cliquant ICI
REACTION :
par Lise_Bujarrabal_ le 10/08/2018 @ 08:33
Que de souvenirs
Cette journée du 19 avril 2018 fut chargée d’histoire. Elle restera gravée dans la mémoire de chaque élève et de chaque accompagnateur. Une journée d’abord marquée par l’histoire des fusillés de Vingré où la lecture des textes des élèves retrace la colère et la tristesse du sort de ces jeunes soldats enfermés dans la cave de Vingré, en attendant la mort. Puis, une fois sur la ligne de front du plateau de Nouvron, nous restons impressionnés devant la grande carte, détaillée et colorée, représentant les lignes de front et le positionnement des troupes armées des deux camps. Les élèves comprennent vite que les champs cultivés face à eux, ont été les véritables champs de bataille
la présence, 100 ans après, des balles et des éclats d’obus les marque aussi. Sous un grand soleil, nous continuons notre chemin historique vers la carrière du 1er Zouaves à Confrécourt. Lorsque nous rentrons dans la carrière, la température chute brutalement. Nous réalisons alors, avec les élèves, les conditions de vie des soldats et à la lumière de nos torches, nous avançons dans les profondeurs de la carrière et nous découvrons les traces identitaires pour les bataillons de tous horizons : un moyen pour eux de laisser une mémoire de leur passage avant de s’approcher devant la chapelle sculptée dans la paroi de la carrière et de prier avant de monter « l’escalier de la mort » vers les tranchées. Notre chemin se poursuit non loin, aux carrières de l’hôpital de Confrécourt où les textes lus par les élèves font froid dans le dos (les morts, les malades, les amputés, les blessés, les « gueules cassées, etc.). Un élève pointe son doigt vers le haut de la carrière et alors que je lève les yeux vers les hauteurs, il dit « ça devait être l’horreur d’entendre les bombardements des obus juste au-dessus de leur tête ». On imagine alors avec les élèves présents le traumatisme de ces soldats, loin de leur famille et dans l’incompréhension de cette guerre. Enfin, notre parcours se termine à Compiègne, dans la clairière de l’Armistice, aussi appelée clairière de Rethondes. Avec mon groupe d’élèves, nous imaginons les rails, l’arrivée des représentants français et allemands et la signature de l’armistice. La journée s’achève et plusieurs sentiments s’entremêlent. Il y a 100 ans, de jeunes soldats découvraient la région dans un contexte sombre et effrayant. 100 ans après, sous un beau soleil, nous avons marché dans les pas de ces soldats de la Première Guerre mondiale. Et, malgré ce beau jour, nous avons ressenti la douleur des lieux et les souffrances de ces hommes. Le devoir de mémoire doit continuer à être perpétué afin que les nouvelles générations n’oublient jamais le résultat de la folie humaine. Lise Bujarrabal Professeur documentaliste Lycée des métiers Marie Curie
47, Boulevard Pierre de Coubertin
60180 Nogent-sur-Oise
Un aperçu de la visite du 3 juillet 2016
Visite du 3 juillet 2016
Unique, vous y entendrez évoqués le caporal Paul-Henry Floch, la présence de sa petite-nièce Mme David, les fusillés de Fontenoy de 1915, l'épisode de l'inspection tragique des deux généraux Maunoury et Villaret en mars 1915 à Vingré, la rencontre avec Claire de Villaret.
Les carrières & l'armement aujourd'hui régurgité par la terre des champs de bataille sont bien sûr également au coeur des commentaires: ECOUTEZ-LES ci-dessous:
Réagir à cet article
2012-IV, de la guerre à la paix - 2014-IV, ateliers prise de paroles sur site - 2015-XI, marche des 7 chapelles - 2016- 23 septembre, le photographe Michael St Maur Sheil -
2012-IV, de la guerre à la paix
12 avril 2012, une fois de plus des lycéens visitent les lieux
35 élèves de seconde du Lycée MC (Oise) avaient préparé leur circuit historique autour d'un projet éducatif à la citoyenneté et aux droits de l'Homme.
Leur thème était "De la guerre à la paix" et la journée se décomposait en 2 temps et 2 sites:
«De Confrécourt à Rethondes OU des carrières de 1914, refuge des soldats artistes, à la clairière de 1918, site de signature de l’armistice».
1. Dans la brume matinale, un arrêt premier pour évoquer le drame de Vingré
2. Un accueil à la Croix brisée pour une présentation du travail associatif et des lieux
3. Une visite encadrée ce jour là par 4 bénévoles associatifs: Serge débuta par une approche contextuelle
4. quelques extraits du travail des groupes attentifs
22014-IV, ateliers prise de paroles sur site
15 avril 2014, des lycéens prennent la parole sur les sites
35 élèves de seconde du Lycée MC (Oise) mettent en oeuvre leur communication orale après avoir écouté Jean-Luc Pamart s'adresser à eux à distance pour leur présenter les lieux visités le matin
L'atelier pédagogique du matin débute avec un long arrêt sur le site du 6 décembre 1914, Vingré, les premiers fusillés pour l'exemple & enchaîne avec une montée sur le plateau disputé en septembre 1914, Le plateau de Confrécourt, une ligne de front franco-allemand stabilisée puis une plongée dans les carrières
Les carrières de 1914-1918, refuge des soldats artistes.
L'atelier pédagogique de l'après-midi est ponctué d'une prise de notes auprès du conférencier qui présente aux élèves
La clairière des armistices, de l'épi d'artillerie à la mise en place des symboliques & d'une confrontation d'indices muséographiques, Le wagon de l'armistice, des vestiges à la reconstitution.
2015-XI, marche des 7 chapelles
MARCHE DES 7 CHAPELLES
LE 11 NOVEMBRE 2015 DANS LES CHAMPS DE BATAILLE DE LA GRANDE GUERRE
Rencontre avec les fusillés de Vingré, visite des 7 chapelles souterraines, guidée par Jean-Luc Pamart et rythmée par des poème de Poilus, avec messe sur l'autel du Père Doncoeur.
nb: cette marche est une marche spirituelle soutenue par l'ONG Points-Coeur
REACTION :
par Eve le 10/11/2015 @ 23:31
De tout cœur avec vous tous pour cette marche du 11 novembre 2015 sur les champs de bataille et cette rencontre avec les fusillés de Vingré, mes si chers compagnons.
Avec toute mon amitié.
Eve Carmignani.
2016- 23 septembre, le photographe Michael St Maur Sheil
Le photographe MICHAEL ST MAUR SHEIL à nouveau en visite le 23 septembre 2016 à Confrécourt
Michael St Maur Sheil a dédicacé sa photographie de la chapelle du 1er Zouaves : «Avec mes félicitations»
Michael St Maur Sheil autographed photograph of the chapel of the 1er Zouaves: "With my congratulations"
Arrivés depuis 6 jours en France sur les champs de bataille avec ses amis du Kent, de l’Essex et de Londres, ce groupe guidé par le photographe Michael St Maur Sheil a d’abord pris ses marques vers Béthune, là où des oncles étaient tombés, puis leur circuit a croisé Verdun, Craonne, le Bois des Buttes, la carrière de l’Ours de Bucy, le fort de Condé, une carrière gravée de l'Oise.
Leur ultime étape était ainsi Confrécourt, bougies allumées à la chapelle du père Doncoeur, et Vingré, recueillement avec lecture de la lettre de Jean Blanchard dans la cave de la dernière heure des six fusillés.
«Incroyable» ont-ils été plusieurs à commenter leur visite en sortant de la carrière du 1er Zouaves !
Jean-Luc Pamart souhaite la bienvenue sur le terrain / Jean-Luc welcome Pamart field
Devant l’autel du Père Doncoeur / Before the altar of Père Doncoeur
Avec son groupe d’amis anglais, passionnés de patrimoine / With a group of English friends, lovers of heritage
Plaçant les bougies sur l’autel en fond de carrière / Placing candles on the altar career background
Devant un des blasons de l’entrée de la carrière / In front of one of the quarry entrance faces
En conversation avec la webmastrice / In conversation with the webmastress
Une visite qui se mérite ! / A visit that is deserved!
A Vingré, dans la cave des fusillés, sous la mitraille du photographe / A Vingré in the cellar of the shot, the photographer under fire
Lecture de la dernière lettre du fusillé Jean Blanchard à son épouse / Reading the last letter of John Blanchard shot his wife
Devant le monument aux 6 fusillés du 4 décembre 1914 / At the monument to shot 6 of December 4, 1914
Tous les projets de visites dans les années à venir ! / All visits to projects in the years to come!
Distribution de balles, vestiges trouvés dans les champs, avec le collaborateur de Jean-Luc Pamart / Balls distribution, remains found in fields, with Jean-Luc Pamart collaborator
Souvenirs souvenirs avec le livre de Michael St Maur Sheil / Memories memories with the book of Michael St Maur Sheil
Livre de photographies paru en 2016 , Fields of Battle - Lands of Peace 1914-1918 / Book of photographs published in 2016, Fields of Battle - Lands of Peace 1914-1918
© Michael St. Maur Sheil: Aisne, la Chapelle du Père Doncoeur, nichée au cœur d’une « creute ». Ces carrières millénaires datant du moyen âge servaient de cantonnement aux soldats qui laisseront d’innombrables traces épigraphiques
(http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/photographie-artistique/fields-battle-terres-de-paix-14-18)
REACTION :
par Michael_ST_M_S le 03/10/2016 @ 14:24
It was delightful to meet you during my recent visit to Confrecourt. It is such an extraordinary place and I am very touched by the trust which Jean-Luc shows in allowing me such free and easy access to such an especial vestige. A great friend of mine once said how when he visited the Chapelle de Pere Doncouer I am always deafened by the silent sound of the poilus singing the Marsaillaise'.
Réagir à cet article
Cérémonie Vassens 20 août 2018 en l'honneur de Jules Drouineau - Exposition, vernissage, 15 septembre 2018 - Exposition, les scènes - Messe du Centenaire -
Cérémonie Vassens 20 août 2018 en l'honneur de Jules Drouineau, dit le petit Julot, et 4 de ses camarades
Il serait décédé le 20, jour de l’attaque, plutôt que le 21 mentionné sur sa fiche matricule (peut-être quand les corps ont pu être relevés).
[cf infra les éléments de l'historique du régiment]
Quelques photographies de la cérémonie avec des membres de Soissonnais 14-18
Le site est régulièrement entretenu par un habitant, Jean-Paul Lahaye.
"Ici sont tombés au champ d'honneur le 20 août 1918 le caporal Vigniau, Uesnils, les soldats Boumgarter, Tacquet et le petit Julot, mitrailleurs au 246e Régiment d'Infanterie."
Le panneau en bois a été restaurée par Hervé Vatel et la graphie originelle a été respectée (le petit Julot est le soldat Jules Drouineau, le caporal Vigniau est le caporal Julien Viguié, Uesnils est le soldat Victor Mesnil, Tacquet est le soldat Albert Tacquet, Boumgarter est le soldat Antoine Baumgarter).
Fiche Mémoire des Hommes
"Mort pour la France le 21 août 1918. Tué à l'ennemi."
Fiche Matricule
Le petit Julot est mentionné avec une taille de "1,5m".
"Tué à l’ennemi le 21 août 1918 sur la commune de Vassens (Aisne)."
"Croix de guerre avec étoile d’argent", participation le 31 août 1918 stipulant :
«Son chef de pièce venant d’être blessé, a continué à progresser en avant de nos lignes et a contribué à la capture d’une vingtaine de prisonniers. Soumis par la suite à un violent bombardement d’artillerie, a été tué à son poste de combat.»
Croix de guerre avec étoile d’argent", citation à l'ordre de la division pour sa participation le 31 août 1918 stipulant :
«Son chef de pièce venant d’être blessé, a continué à progresser en avant de nos lignes et a contribué à la capture d’une vingtaine de prisonniers. Soumis par la suite à un violent bombardement d’artillerie, a été tué à son poste de combat.»
Extrait du JMO du 246e Régiment d'Infanterie
Extrait: "Le 20 août 1918, le 246e R.I. participait à l’attaque générale faite par la Xe Armée. Pendant la préparation d’artillerie, le bataillon de tête (Ve / 246e) était soumis à un violent tir de C.P.C.d’obus toxiques et explosifs de tous calibres.
Le ravin d’Audignicourt-Vassens était recouvert d’une épaisse buée de toxiques. A l’heure H (7h10’), le bataillon Normand (qui n’avait pu s’installer au bas des pentes à cause du bombardement du ravin par toxiques) sort vivement de la tranchée de départ soumis aussitôt à un tir de barrage des plus violents de 105 et 150 ? Il subit en quelques minutes des pertes sensibles.
En arrivant dans le ravin (ypérité) d’Audignicourt, il est pris sous le feu de nombreuses mitrailleuses placées sur les pentes boisées de la croupe."
Carte des "Opérations du 20 au 22 août 1918 du 246e R. I.
"Le Petit Julot a été tué dès le départ de l’attaque, vers la scierie de Vassens.
Extrait Carte des "Opérations du 20 au 22 août 1918 du 246e R. I.
Le 21 août 1918, le front est bien plus loin, ainsi qu'en fait part le JMO ci-dessous.
Suite extrait: « Au cours des durs combats livrés du 17 au 24 août, le Régiment a subi des pertes sévères: 1 officier tué, 26 officiers blessés ou intoxiqués, 58 hommes tués, 468 blessés ou intoxiqués, 52 disparus (présumés tués ou blessés).»
Exposition, vernissage, 15 septembre 2018
EXPOSITION SOISSONNAIS 14-18 DU 15 SEPTEMBRE AU 18 NOVEMBRE 2018 A VIC SUR AISNE SALLE DES FETES
"Soissonnais 14-18, combats et victoire"
M.Antoine Lefevre, sénateur de l'Aisne, M. Alexandre de Montesquiou, président de la communauté de communes Retz en Valois qui apportent leur SOUTIEN FINANCIER au projet.
Le public, les membres de Soissonnais 14-18 et M. Alexandre de Montesquiou, président de la communauté de communes Retz en Valois, M.Antoine Lefevre, sénateur de l'Aisne, M. Jean-Luc Pamart, président de Soissonnais 14-18.
M. Alexandre de Montesquiou, président de la communauté de communes Retz en Valois, M. Jean Lysik, membre de Soissonnais 14-18, M. Roger Parnaix, président d'honneur de Soissonnais 14-18, M. Bernard Ruelle, maire de Vic-sur-Aisne, M. Jean-Luc Pamart, président de Soissonnais 14-18 (de gauche à droite au devant de la table dressée pour le vin d'honneur).
Exposition, les scènes.
Exposition, l'ensemble des scènes
L'attaque allemande de mai 18 avec un groupe autour d'une pièce d'artillerie de tranchée.
La défense alliée avec une barricade.
La reconquête avec la capture d'une pièce d'artillerie de campagne allemande.
L'après-guerre avec un intérieur où veuve et orphelin sont tournés vers le portrait du disparu à la guerre.
EXPOSITION SOISSONNAIS 14-18
DU 15 SEPTEMBRE AU 18 NOVEMBRE 2018 A VIC SUR AISNE SALLE DES FETES
"Soissonnais 14-18, combats et victoire"
Messe du Centenaire
Messe de Noël spéciale, clôture du Centenaire de la Grande guerre dans les Carrières de Confrécourt 24 décembre 2018
20h, messe de la nuit de Noël célébrée par Mgr De Dinechin, Evêque de Soissons.
Les préparatifs
Les sacs pour couvrir le sol devant l'autel arrivent.
Eric Nève avec le chantier d'insertion installe les poteaux destinés aux cordes pour descendre sans glisser et aux candélabres.
Des bancs et chaises seront installés dans certains espaces proches de l'autel.
Les jeunes du chantier d'insertion balayent le sol pour le libérer des pierres roulantes.
Jean-Luc Pamart et Eric Nève envisagent le passage du câble d'alimentation du groupe électrogène par un trou d'aérage au ciel.
L'autel et l'escalier qui va accueillir le crèche sont également balayés.
Le drapeau Coeur sacré de Jésus - Espoir et salut de la France est préparé pour être placé dans la carrière au moment de la célébration.
La messe
Mgr De Dinechin, Evêque de Soissons.
Réagir à cet article