Journée des fusillés organisée en 2007 - Justice rendue pour le caporal Paul-Henri Floch - L'histoire vraie des fusillés de Vingré - Victime d’une injustice - Reportage à l'exposition Fusillé 2014 de Paris - Hommage aux fusillés de Vingré le 14 juillet 2016 à Vichy, dévoilement d'une plaque toponymique - Hommage aux fusillés de Vingré -

 

Journée des fusillés organisée en 2007

JOURNEE DES FUSILLES organisée dans l'Aisne en 2007 pour accueillir les familles des fusillés de 1917 par La Société Historique de Soissons et l'Association Soissonnais 14-18, des 90 ans dans l'émotion.

 

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Justice rendue pour le caporal Paul-Henri Floch

Le caporal Floch a sa plaque

Publié dans le Réveil Normand le mercredi 5 octobre 2016           

Fusillé pour l’exemple le 4 décembre 1914, le caporal Paul Henri Floch, né à Breteuil-sur-Iton, fait l’objet d’une exposition et d’une conférence mercredi 12 et jeudi 13 octobre.

Comme quoi, la presse locale peut encore faire bouger les choses. Suite à notre article publié en janvier dernier sur l’histoire du caporal Paul Henri Floch et sur l’appel lancé par l’association la Libre pensée pour retrouver des descendants de ce soldat, l’association Soissonnais 14-18 s’est manifestée. Elle possédait en effet les coordonnées de la petite-nièce du caporal, invité chaque année à Vingré (Aisne) pour commémorer la mémoire des six martyrs de Vingré.

Faire évoluer les mentalités

Ces six poilus ont été fusillés pour l’exemple le 4 décembre 1914, accusés à tort d’avoir fui devant les Allemands. Parmi eux figurait donc le caporal Paul Henri Floch, né à Breteuil et nommé greffier de la justice de paix de la commune en 1911. Même si les soldats ont été réhabilités en 1921, Jean Jayer et Michel Morin, membres de la Libre pensée, souhaitaient faire plus pour rendre justice à ces innocents.

Ainsi une exposition baptisée « Maudite soit la guerre ! » se tiendra mercredi 12 octobre de 10 h à 12h 30 et de 14 h à 19 h dans la salle annexe de la mairie de Breteuil. Le public découvrira entre autres, des archives sur le caporal Paul Henri Floch et sa famille. Des archives issues, en grande partie, de celles détenues par Bernard Lizot, historien local.

« C’est une mercredi pour permettre aux enfants de venir », souligne Michel Morin. L’exposition restera encore visible jeudi 13 octobre de 10 h à 12 h.

Dans l’après-midi du 13  octobre, une conférence-débat sur les fusillés pour l’exemple et le caporal Floch se tiendra de 14 h à 16 h 45, toujours dans la salle annexe, avec plusieurs intervenants dont Martine David-Oury, petite-nièce du caporal Floch (lire encadré). Une nécessaire intervention pour Michel Morin qui espère « faire évoluer les mentalités car l’histoire locale est passée sous silence ».

Nouvel appel.

Si ce double évènement récompense des années de travail, le combat ne touche pas pour autant à sa fin pour les associations. Elles recherchent toujours des documents en rapport avec le caporal Floch, notamment le discours prononcé par Monsieur Monteil, représentant de la Ligue des droits de l’Homme en 1922, lors du retour du corps du soldat à Breteuil. Elles lancent donc un appel à quiconque détiendrait ce discours ou même d’autres archives. Qui sait, peut-être que cet appel trouvera un écho favorable, comme le précédent.

                                                                                         Raphaël Hudry

 

Exposition mercredi 12 octobre de 10 h à 12 h 30 et de  14 h à 19 h et jeudi 13 octobre de 10 h à 12 dans la salle annexe de la mairie.

Conférence-débat accompagnée d’un diaporama jeudi 13 octobre de 14 h à 16 h 45.

Les deux évènements sont gratuits mais, les associations n’ayant demandé aucune subvention, elles invitent le public à leur verser un don pour couvrir les frais d’organisation.

Renseignements au 06 47 39 86 47

UNE PLAQUE À SON NOM

Comme nous vous l’indiquions en janvier dernier, la Ligue des droits de l’Homme et la Libre pensée demandaient qu’une rue de Breteuil-sur-Iton porte le nom du caporal Henri Floch. La municipalité n’était pas contre, cependant, « nous avons plusieurs autres demandes, mais il n’y a pas de nouvelle rue à baptiser, détaillait Gérard Chéron, maire de Breteuil, en début d’année. C’est difficile de débaptiser une rue, et cela coûte cher, notamment pour les habitants qui doivent changer leur adresse ».

Finalement, un compromis a été trouvé. Une plaque commémorative sera posée dans la rue Jacques Girard, ancienne appelée la rue au Loup, où vécut le caporal Floch. Elle sera inaugurée jeudi 13 octobre à 17 h, après la conférence-débat, par le maire. Un aboutissement pour les associations.

CONFÉRENCE. Le programme des intervenants.

Michel Morin, membre de la Libre pensée, habitant Breteuil-sur-Iton, ouvrira la conférence sur le nécessaire devoir de mémoire.
Martine David-Oury, petite-nièce du caporal Paul Henri Floch, témoignera de l’engagement de sa famille pour la réhabilitation de son grand-oncle et des actions en sa mémoire.
Bernard Parisot, président de la Ligne des droits de l’Homme de Louviers, retracera les actions de la LDH, dès l’origine, pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple.
Jean-Luc Pamart, président de l’association Soissonnais 14-18, présentera « Vingré, une mémoire toujours vivante ».
Nicole Aurigny, représentante de la Fédération nationale de la Libre Pensée, fera un exposé sur la cruauté de la Guerre 14-18 et le combat toujours en cours pour la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple.

Le caporal Floch a sa plaque

C'est fait, le caporal Henri Floch, fusillé pour l'exemple en décembre 1914, a désormais une plaque commémorative dans une rue de Breteuil-sur-Iton.
Le réveil normand, 19 octobre  2016 par Raphaël Hudry

Jacques Girard, fusillé par les Allemands le 17 août 1944, a désormais un compagnon. Dans la rue Jacques Girard, la plaque en hommage au caporal Paul Henri Floch, natif de Breteuil-sur-Iton et fusillé pour l’exemple en décembre 1914, a été inaugurée jeudi dernier par le maire Gérard Chéron, accompagné de Martine David-Oury, petite-nièce du caporal bretolien. Tout un symbole car la plaque se situe à quelques mètres seulement de la maison qu’occupait le caporal Floch dans ce qui s’appelait à l’époque la rue au Loup.

La plaque a été inaugurée par Martine David-Oury, le maire Gérard Chéron, Michel Morin et Jean Jayer, membres de la Libre Pensée

Juste avant l’inauguration, la salle annexe de la mairie était pleine pour les conférences prévues par les associations La Libre Pensée, La Ligue des droits de l’Homme et Soissonnais 14-18. Une cinquantaine de personnes a ainsi écouté les intervenants.

Les différents intervenants des conférences données dans la salle annexe

Les organisateurs sont toutefois quelque peu déçus de la fréquentation de l’exposition « Maudite soit la guerre ! » qui se tenait au même endroit, seulement une trentaine de personnes sur deux jours. Pour les retardataires, l’exposition s’est installée depuis mardi dernier à la médiathèque de Breteuil et sera visible jusqu’à la fin du mois d’octobre.

 

REACTIONS :

par Raphael_Hudry le 11/10/2016 @ 20:34
Isabelle Clou-Menessart, webmaster du site de l'association Soissonnais 14-18, m'a contacté il y a quelques jours pour que je donne mon avis sur le rôle que j'ai pu jouer dans le « dossier » consacré au caporal Paul Henri Floch, soldat originaire de Breteuil-sur-Iton fusillé pour l'exemple en décembre 1914. 
Etant peu habitué à ce genre d'exercices, je vais juste répéter le début de mon deuxième article sur le caporal Floch, à savoir que, finalement, « la presse locale peut encore faire bouger les choses ». 
Je suis ainsi ravi de constater qu'un article que j'ai écrit a pu avoir un écho et mettre en relation deux groupes qui se cherchaient depuis des années. Les descendants du soldat bretolien d'une part, et les associations demandant qu'une véritable reconnaissance soit faite dans sa commune d'origine. Indirectement, mon article a donc peut-être accéléré la procédure pour installer une plaque dédiée au caporal Floch, qui sera inaugurée le 13 octobre.
Il n'y a rien de plus gratifiant que quelqu'un qui vous félicite pour votre travail et vous remercie pour avoir contribué, d'une manière ou d'une autre, à faire avancer sa cause, son combat. Je ne recherche pas ces remerciements lorsque je rédige un article, mais il faut avouer que, quand il y en a, cela me fait évidemment plaisir.   Surtout que, dans ce cas précis, c'est important pour la mémoire locale que l'on qualifie souvent de « petite Histoire ». Pour ma part, je pense qu'il n'y a pas de « petite Histoire » mais de petites histoires qui font partie de l'Hi
stoire. Et, après tout, l'actualité d'aujourd'hui n'est-elle pas l'Histoire de demain ? 
Raphaël Hudry  Journaliste pour Le Réveil Normand

 

L'histoire vraie des fusillés de Vingré
 
Publié par Stéphanie Ména le 10/11/2014




Suite au déclassement des archives judiciaires, l’histoire tragique des six fusillés de Vingré, dont trois de l’Allier, s’éclaircit. Un ouvrage vient de paraître qui réunit tous les éléments permettant de comprendre comment la hiérarchie française a pu tuer ses propres soldats. Un ouvrage d’histoire qui se lit comme un roman.

Denis Rolland vient de publier Les Fusillés de Vingré, le serment de Claudius Lafloque.

Le président de l'association Soissonnais 14-18 a pu jeter un regard nouveau sur cette affaire grâce aux archives judiciaires aujourd'hui librement consultables, et grâce à d'autres archives inédites.

Votre livre se lit comme un roman. Est-ce que vous pensez que l'histoire de Vingré pourrait faire un bon film ?

« Oui, à cause du contexte humain. La plupart des officiers sont des réservistes, donc avec des comportements de civils qui doivent s'adapter à cette guerre, comme la troupe. Ce n'était pas d'un côté les hommes du rang, de l'autre les gradés. C'est intéressant de se rendre compte comment un incident banal – il y en a eu des centaines pendant la guerre – devient une erreur judiciaire. Le transfert de responsabilité d'un échelon de la hiérarchie à un autre, dramatise l'affaire. C'est comme en 1917, lors des mutineries. Certaines n'aboutissent à rien, d'autres à des fusillades. Tout dépend comment réagit la hiérarchie la plus proche du terrain. C'est l'aspect humain qui change la donne. »

Quelles sont les archives inédites auxquelles vous avez eu accès ?

« Un dossier aux archives des conseils de guerre est maintenant librement consultable soixante-quinze ans après le dépôt de la dernière pièce de procédure, ceci grâce à la loi de 2008.

Je suis donc sans doute le premier à avoir pu dépouiller en détail le dossier du jugement des six de Vingré, du 3 décembre 1914, qui réunit une centaine de pages. Ma première surprise fut de constater l'ampleur de l'enquête. Longtemps, on a dit qu'il n'y en avait pas eue. J'ai donc lu les procès-verbaux des 24 soldats de la section ; leur confrontation permet de confirmer certains faits ou de jeter le doute par ailleurs. J'ai également pu consulter le dossier de la cour de cassation qui réhabilita les fusillés en 1921.

Je me suis rendu compte qu'il manquait une pièce importante, le point de départ de l'enquête initiale : le rapport du commandant Guignot, le chef de bataillon. Je l'ai retrouvé dans le dossier du procès du lieutenant Paulaud, seul gradé à avoir été jugé après-guerre. Ce dossier, je suis le tout premier à l'avoir consulté. Je l'ai retrouvé dans les archives de la justice militaire dans l'Indre. Là encore, ce fut une surprise : on disait que Paulaud avait été acquitté de faux témoignage par une manipulation de l'armée. En fait, juridiquement, l'intention de nuire n'a pu être prouvée. Or, elle est essentielle. La lecture de la presse de l'époque permet de se rendre compte que l'opinion publique cherchait un bouc émissaire.

« Le transfert de responsabilité d'un échelon de la hiérarchie à un autre »
Enfin, toute une partie du livre est dédiée au rôle primordial du Vichyssois Claudius Lafloque dans la réhabilitation des fusillés de Vingré (lire ci-dessous). Grâce aux archives épistolaires de la famille du fusillé Blanchard, j'ai découvert son importance. Or, c'est à peine si on le nomme lors de la cérémonie de réhabilitation. C'était quelqu'un de timide d'après son dossier à la Société générale. »

 
Le plus surprenant, à mon sens, dans votre récit, c'est l'analyse que vous faites de l'emballement de la hiérarchie en ce terrible automne 1914.

« La défaite de Sedan pèse encore dans les esprits. Suite à la débandade de l'armée, l'école de guerre a été créée pour former les officiers. L'une des doctrines est l'offensive à outrance. C'est ce que les généraux de 14 ont appris. Ils ont la hantise de reculer. Alors que les tranchées s'organisent avec difficulté, de même que le système de santé, le ravitaillement, etc., et qu'on s'enfonce dans une guerre longue, le général Joffre pense que la perspective d'être fusillé maintient un homme au combat.

Dans ce contact interviennent les acteurs du drame : le sergent Diot, à l'origine de l'accusation, ou le chef d'état-major de La Selve qui se suicide un mois après Vingré. Enfin, le général de brigade Dolot est perçu comme fanatique par ses supérieurs. Il a l'habitude de se montrer cruel. Ajoutez à cela le colonel Joseph Pinoteau et le général de division Émile de Villaret, qui sont nommés respectivement un mois et une semaine avant les événements… En résumé, la chaîne hiérarchique n'est pas très soudée. »

D'après vous, le sergent Diot a-t-il menti en disant que Floch et Gay l'avaient abandonné ?

« Je ne sais pas. Ce qui est certain, c'est qu'on a entendu Diot dire après la fusillade, "Je m'en fous, je m'en suis tiré". Étrangement, après-guerre, on ne reparle pas de lui. En 1917, il a été cassé de son grade ; je n'ai pas trouvé pourquoi. Originaire d'Indre-et-Loire, il est devenu employé de mairie à Nanterre. »

Êtes-vous favorable à la réhabilitation de tous les fusillés pour l'exemple ?

« Le livre n'aborde pas ce débat actuel qui est plus politique que mémoriel. À titre personnel, je ne suis pas d'accord. Il y a déjà eu un débat après-guerre qui a abouti à la création d'une cour spéciale de justice militaire en 1934, composée d'élus et d'anciens combattants. Elle a réexaminé 90 cas, en réhabilitant beaucoup. Juridiquement, je ne vois pas comment on pourrait annuler des jugements juste pour les annuler. Et après quoi, il faudra réhabiliter les fusillés de la Commune ? »

LIVRE Les Fusillés de Vingré, le serment de Claudius Lafloque, par Denis Rolland (92 pages) vient
de paraître aux éditions Soissonnais 14-18, Confrécourt, 02290 Nouvron-Vingré.
Prix : 15 € (frais d'envoi pour les particuliers 3,50 €).
Renseignements complémentaires au 04.70.45.42.95.

Victime d’une injustice

"Mon grand-père a été victime d’une injustice"

Publié dans Le progrès du 11 novembre 2017

« Je me mets à la place des familles. Moi, quelque part, je suis lavé, je n’en souffre plus. Mais j’ai eu de la peine. Mon grand-père a été victime d’une injustice ». Jean-Claude Petelet, 77 ans, petit-fils d’un « fusillé pour l’exemple » réhabilité, a récemment cosigné un « appel à la République » pour la réhabilitation de ces hommes, tués durant la Première Guerre mondiale pour désobéissance. A l’occasion des commémorations du 11 novembre, de nombreuses associations pacifistes ou de mémoire de la guerre remettent ce serpent de mer sur la table : près de 100 ans plus tard, quelques 639 de ces « fusillés par la France » n’ont toujours pas vu leur honneur restauré.

« Ni traîtres, ni lâches ».

Claude Pettelet, le grand-père de Jean-Claude Petelet (leurs noms sont différents), a eu la chance d’être remis à l’honneur très vite, dès 1921. En 1914, ce soldat de 27 ans, marié et père d’un petit garçon de 3 ans, a fait partie des « martyrs de Vingré », du nom d’un actuel lieu-dit de l’Aisne. Avec cinq autres camarades du 298e RI, il a été choisi au hasard parmi 24 autres, accusés d’abandon de poste en présence de l’ennemi alors qu’ils avaient obéi à l’ordre de repli de leur sous-lieutenant. Ils ont été fusillés le 4 décembre 1914.

Sa famille a vécu une double peine. « Méprisée, menacée, ma grand-mère a dû investir dans un pistolet pour circuler en paix dans son village de l’Allier. Elle a aussi été privée de pension. Son fils, chassé et persécuté, n’a pas pu aller à l’école primaire, et c’est un vieil ecclésiastique à la retraite qui lui a fait classe », raconte Jean-Claude Petelet. C’est pour « laver cette tache » que le député PCF de l’Allier Jean-Paul Dufrègne  a demandé, fin octobre, à la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, de préciser la position du gouvernement sur la réhabilitation de ces soldats français fusillés. La réponse a été nette : la réhabilitation juridique au cas par cas ne serait pas possible. Pour autant, Jean-Paul Dufrègne n’abandonne pas son idée de « laver l’honneur » de ces soldats qui n’étaient « ni des traîtres, ni des lâches ». Avec André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, ils ont préparé un projet de loi sur le sujet. Reste à savoir s’il sera mis à l’ordre du jour. En mai 2016, les députés Front de gauche avaient proposé un texte de ce type, mais il avait été retoqué.                           Florence Tricoire

in NOUVEL APPEL POUR REHABILITER LES « FUSILLES POUR L’EXEMPLE »

Reportage à l'exposition Fusillé 2014 de Paris

L'exposition Fusillé pour l'exemple, visible du 15 Janvier au 15 Mars 2014, propose de découvrir "Les fantômes de la République" dans la salle des Prévôts de l'Hôtel de Ville de Paris.

Autour de documents d'époque, et de documents de recherche, l'événement revient sur le fonctionnement de la justice militaire en temps de guerre, sur le destin de dizaines d'entre eux, en accentuant les apports scientifiques et historiques.


Hommage aux fusillés de Vingré le 14 juillet 2016 à Vichy, dévoilement d'une plaque toponymique.



De gauche à droite: M. Claude Malhuret, sénateur-maire de Vichy - Dr. Destemberg, délégué national du Souvenir français - M. Charlier, Président du Comité de Vichy du Souvenir français - les membres des familles des trois fusillés bourbonnais, famille Paul Jallet, petit-neveu de Pierre Gay, famille Jean-Claude Pettelet, petit-fils de Claude Pettelet, famille de Jean Quinault -M. Paul Péronnet, membre du Souvenir français, qui a fait une allocution

Il s'agit de la suite des démarches publiques du 30 janvier 2016 pour une mémoire retrouvée.

(cf notre article sur la pose d'une plaque le 30 janvier 2016 à Vichy ICI)

Retrouvez l'article de presse du 15 juillet 2016 de la Montagne traitant de cet hommage.

(cf notre article sur l'hommage du 14 juillet 2016 à Vichy ICI)

Vous retrouverez ci-dessous l'allocution de Paul Peronnet du Souvenir français prononcée le 14 juillet 2016 à Vichy
à l'occasion du dévoilement de la plaque toponymique "Vingré"



Monsieur Paul Peronnet lors de son allocution

M. le Sous-Préfet,

M. le Sénateur Maire de Vichy,

MM les Députés,

MM. les Présidents du Conseil Régional et du Conseil Départemental,

MM. les élus,

M le Capitaine de Gendarmerie,

M. le Commissaire de Police,

MM. les présidents des associations d'Anciens Combattants et des autres associations, dont l 'association du quartier,

MM. et  Mmes les portes-drapeaux,

chers descendants des martyrs de Vingré, des familles des trois Bourbonnais fusillés,

MM et Mmes les habitants du quartier

et les personnes de passage,

cher Jean Forestier, qui a soutenu cette initiative.

Le Comité de Vichy du Souvenir français, dont je suis membre comme Officier de Réserve, présidé par M. Jean Charlier, a bien voulu accepter ma proposition de donner par une plaque une information sur le nom de cette rue où nous sommes. Beaucoup de passants, de touristes et même de résidents du quartier ignorent la signification du mot Vingré. Il était temps de combler ce manque d'information. Cette rue porte en effet un nom chargé d'histoire, une histoire dramatique.


REMONTONS A L'EPOQUE DES FAITS

Nous sommes début décembre 1914. La guerre a commencé il y a 4 mois. L'offensive allemande a été terrible. Nos armées ont subi plusieurs revers : sur le front d'Alsace, puis en Lorraine, puis sur la Marne, où heureusement la vaillance de nos troupes a empêché l'irruption allemande vers Paris. Les combats ont partout été sanglants. Le front se fige sur l'Aisne. Des tranchées ont été creusées dans la boue. Nos armées n'arrivent pas à déloger les Allemands de leurs positions, malgré des assauts sur les barbelés qui provoquent la perte des trois-quarts de l'effectif dans plusieurs régiments.

Le 298ème  R.I., de Roanne, auquel appartiennent les soldats mentionnés sur cette plaque est un régiment de réservistes. Ce régiment a participé en septembre à la victoire de la Marne et a été le 1er régiment de réserve de France dont le drapeau a été décoré de la Légion d'Honneur. Ses pertes ont été sévères :  à fin octobre 1 200 tués sur 2000. Parmi lesquels des gens célèbres : Joseph Déchelette, grand archéologue, ou, parmi les blessés, Jean Giraudoux. Les régiments doivent être régulièrement reconstitués avec d'autres réservistes ou des territoriaux (de plus de 40 ans). Les nouveaux arrivants sont parfois  tués avant même d'avoir le temps de se faire enregistrer !...

Devant cette hécatombe et l'insuccès de nos assauts sur les barbelés, le haut commandement sanctionne en les remplaçant plusieurs généraux et colonels, ce qui créé une grande tension  dans toute la hiérarchie militaire . On demande à tous les gradés de durcir la discipline.

Le champ de bataille autour de Vingré est devenu un immense charnier, où les corps français et allemands sont entremêlés. Le Général de Villaret ordonne de brûler tous ces cadavres, ce qui n'est pas possible. On  y jette de la chaux. Le général de Brigade DOLOT, qui est sous ses ordres a 62 ans. Lui aussi a une mentalité d'un autre âge, très dure envers les hommes de troupe, qu'il n'hésite pas à frapper avec sa canne en parcourant les tranchées. Il leur crie « Les jours de bataille, on ne mange pas ! », alors que c'est en permanence jour de bataille…  Il insulte les survivants qui rentrent d'une sortie sur les barbelés. Tous les soldats et tous les gradés sont terrorisés.

Au passage, notons que cet état d'esprit est à l'opposé de celui  d'autres chefs de cette  Grande Guerre, parmi lesquels le Général Pétain, qui sut retourner le moral des troupes à Verdun et arrêter avec douceur les mouvements de révolte.

Pour compléter le contexte de cette fin 1914, le cadre juridictionnel:

Dès la 6 septembre 1914 une juridiction d'exception a été créée: les Conseils de guerre spéciaux. A la différence des tribunaux de régiment, la procédure y est expéditive : exécution des jugements dans les 24 heures  Aucun  droit de recours, d'appel ou de pourvoi en cassation. Seulement 3 juges militaires (au lieu de 5).


L'INCIDENT DE VINGRE

Le 27 novembre, les hommes des 1ère et 2ème Section de la 19ème Compagnie du 298ème

R.I. occupent une tranchée, devant la petite commune de Vingré. La partie droite de la tranchée a été dévastée par des obus allemands.

Vers 17 h, les hommes mangent leur maigre ration. Des Allemands font irruption et capturent plusieurs hommes, en les menaçant de leur baïonnette, dont le caporal De Vogue (ils seront inculpés plus tard pour désertion).

Le caporal FLOCH et le soldat GAY se dégagent de l'escarmouche, suivis du sergent Diot.

Le Sous-Lieutenant Paulaud,  chef de cette  2ème Section, donne un ordre de repli : « Allons à la tranchée de résistance ! », c'est-à-dire la tranchée suivante. Il prend la tête de sa section. Arrivé le premier dans cette tranchée de repli,  il rencontre  son supérieur, le Lieutenant Paupier, qui l'accueille en lui criant : «  Voilà du joli, Paulaud ! Retournez en avant ! » Le Sous-Lieutenant  Paulaud obtempère et retourne, suivi à nouveau de tous ses hommes. Tous reprennent leur poste dans la première tranchée.

Ce simple mouvement d'aller-retour s'est déroulé en 10 à 15 minutes et est analogue à ceux qui s'effectuent chaque jour sur le front !

Mais l'affaire est venue aux oreilles du Général de Villaret, commandant le corps d'armée. Il décide de faire un exemple et parle aussitôt de faire fusiller toute la section.

Après l'intervention de certains de ses officiers, il se ravise et décide de limiter la peine capitale à 6 hommes, ce qu'il considère être un geste de clémence.

Un Conseil de Guerre spécial est réuni le 3 décembre à 19h, avec trois juges.  La défense a été  confiée à 16h à un Vichyssois, le Sous-Lieutenant Bodé, commis d'office, qui n'a pas le temps de recueillir tous les témoignages et ne peut donc préparer une défense normale.

Le Président demande aux 24 hommes de la Section de se positionner dans l'ordre où ils se trouvaient dans la tranchée. Il propose à la Cour de condamner à mort les 6 premiers, se conformant bien au nombre qu'avait auparavant fixé le Général de Villaret.

Cette sentence est prise pour les six pour « abandon de poste en présence de l'ennemi ».

Les 18 autres soldats sont acquittés, mais frappés ensuite de 60 jours de prison par le Général de Villaret.

 Pendant les débats, le Sous-Lieutenant Paulaud, qui aurait dû figurer parmi les prévenus,

n'a jamais dit que c'est lui qui avait donné l'ordre de repli. Les soldats, abasourdis, se bornent chacun pour leur défense à se proclamer innocents, ne comprenant pas pourquoi ils se trouvent là, à un Conseil de Guerre.  

Le lendemain matin, 4 décembre 1914, à 7 h du matin, les six condamnés, attachés chacun à un poteau,  sont passés par les armes, à raison de 12 tireurs par condamné.

La Compagnie doit défiler devant les corps déchiquetés.

Beaucoup d'officiers comme de soldats ont les larmes aux yeux. On entend plusieurs sanglots, dira Lafloque, caporal à la Section des fusillés. En quittant les lieux, le Sous-Lieutenant Paulaud confie à son ordonnance, qui le répétera : «Nous venons de fusiller des innocents. »

Quelques jours plus tard le Commandant de la SELVE,  chargé le Commandement d'enquêter sur l'affaire de Vingré, devient fou et se suicide.  

QUI ETAIENT LES SIX HOMMES CONDAMNES A MORT

La moitié d'entre eux étaient originaires de l'Allier :

- Claude PETTELET : 27 ans, de La Guillermie, marié, père d'un fils Jérôme, agriculteur.

- Jean QUINAULT : 28 ans, de Saint-Victor, marié depuis 5 mois.

- Pierre GAY : 30 ans, du Tréteau, agriculteur.
 

Les trois autres étaient :

- le Caporal Henri FLOCH : 33 ans, de Breteuil (Eure), marié, greffier de justice de paix.

- Jean BLANCHARD : 35 ans, d'Ambierle (Loire), cultivateur

- Francisque DURANTET : 36 ans, d'Ambierle (Loire), marié, deux enfants, agriculteur.

Tous ont rédigé la veille de leur exécution une lettre à leur famille. Voici quelques extraits :

Claude PETTELET :  « ...0n est 6 qui sont condamnés à mort… Je n'ai pas tué ni volé et celui qui nous a condamné, j'espère de le voir un jour devant Dieu... »

Pierre GAY, qui avait réussi avec le Caporal FLOCH à échapper aux Allemands (pour leur malheur d'ailleurs !)  écrit : « ...Je meurs innocent du crime d'abandon de poste qui m'est reproché. Si, au lieu de m'échapper des Allemands, j'étais resté prisonnier, j'aurais encore la vie sauve !... »

Jean QUINAULt: «...Je serai décédé pour un motif dont je ne connais pas la raison. Les officiers ont tous les torts et c'est nous qui sommes fusillés pour eux. Ca ne s'est jamais vu une affaire comme cela ! »


LA REHABILITATION
 
La conséquence immédiate des condamnations a été l'infamie que les familles des victimes ont vécu. Crachats, jets de pierre des voisins. Les curés refusent de célébrer tout office religieux. Les enfants sont chassés des écoles. Aucune pension accordée aux veuves. Ce sont des gens pauvres. On refuse de leur donner du travail. Ces familles doivent survivre avec leurs enfants comme elles peuvent.

Claudius Lafloque, né et vivant à Vichy, employé à la Société Générale, avait été Caporal de la Section dont faisaient partie les 24 inculpés. Il avait vécu leur tragédie jusqu'à assister à l'exécution des six condamnés. Il fit le serment que, s'il revenait de la guerre, il consacrerait tous ses efforts à obtenir la réhabilitation de ces victimes, en faisant connaître la vérité.

Il tint parole. Rentré à Vichy, Il contacta les six veuves, rassembla toutes les pièces du dossier de demande en révision du procès, qu'il transmit en mai 1919 au Sénateur Peyronnet. Il recueillit  de nouveaux témoignages attestant que l'ordre de repli avait bien été donné par le Sous-Lieutenant Paulaud. Il confia le recours en Cassation à Me Nicolay,  également ancien combattant.

La Cour rendit son arrêt le 29 janvier 1921.

Le jugement du Conseil de Guerre spécial du 3 décembre 1914 est cassé et annulé.

Une pension est allouée à chacune des veuves et à chacun de leurs enfants jusqu'à leur majorité, avec effet rétroactif au 4 décembre 1914. La réhabilitation des militaires fusillés est complète. Ils sont déclarés Morts pour la France.

Dans les jours qui suivent, les six martyrs sont décorés de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre, à la demande du Maire de Vichy, Louis Lasteyras.

Une grande cérémonie publique de réhabilitation est organisée le 2O mars par la section de Vichy de l'Union Nationale des Combattants, dont le Maire de Vichy est Président d'Honneur.

Elle dure toute la journée, avec un banquet, présidé par le Maire.  Elle se poursuit dans la grande salle du Casino des Fleurs, pleine à craquer.

M. Lafloque  rappelle avec des mots simples son engagement. Il est acclamé.

On lui offre un cadeau.

Le Maire de Vichy remet à chaque veuve un « diplôme de réhabilitation ».

La journée se termine par un concert, avec le concours de l'interprète de La Madelon, Lucien Boyer, venu de Paris.

Le 15 avril 1925, le Conseil Municipal de Vichy accorde une subvention pour ériger un monument dans la commune de Vingré à la mémoire des martyrs (Vichy est la seule commune à avoir contribué à cette œuvre) et décide de substituer à Vichy le nom de rue de Vingré à celui de la rue de l'abattoir.


Cette plaque, qui va être dévoilée par le Président Charlier et M. le Maire, résume en quelques lignes l'histoire que je viens de vous décrire.

Par cette plaque, le souvenir de ces sacrifices douloureux sera sauvegardé pour instruire aussi nos prochaines générations.

Je vous remercie.

Paul PERONNET

membre du Souvenir françai

Voici le texte de cette plaque en granit dévoilé le 14 juillet 2016

RUE DE VINGRE

Le nom de Vingré a été donné à cette rue par le Conseil Municipal de Vichy

le 5 avril 1925 en hommage aux six soldats fusillés pour l' exemple le

4 décembre 1914 à Vingré (Aisne).

 Parmi eux Pierre GAY, Claude PETELET et Jean QUINAUD étaient originaires de l'Allier.

Accusés à tort d'abandon de poste alors qu'ils avaient exécuté un ordre de repli dans une autre tranchée.

Grâce notamment à l'action du vichyssois Claudius LAFLOQUE, le jugement fut annulé par la Cour de Cassation le 29 janvier 1921.

Déclarés Morts pour la France, ils furent décorés de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire.

Plaque dévoilée pour expliquer la plaque de rue de Vingré.

Merci Monsieur Peronnet et Monsieur Malleret

pour vos communications, vos photographies et aimable autorisation de publication.

 

REACTIONS :

par Webmastrice le 08/08/2016 @ 14:49
MERCI à vous Monsieur Pételet!
Ce compliment spontané empli de chaleur et traduisant votre émotion, je vous le renvoie! C’est un réel plaisir de voir que l’ensemble (les écrits, vidéos, photos) reçoit bien votre agrément … et bien sûr… c’est encore plus appréciable de lire vos chaleureux commentaires!
Nous oeuvrons bien dans une co-construction établie sur les mêmes valeurs…
Cet éclairage, que je sollicitais auprès de vous, ayant un moment pensé avoir orthographié de manière inappropriée votre nom de famille, est clair.
Bien cordialement,
Au plaisir de vous revoir car le 6 décembre 2014 est derrière nous…
Isabelle, webmastrice Soissonnais 14-18

par JC_Ptelet le 08/08/2016 @ 14:37
J'ai visionné toutes les pièces jointes et je suis vraiment admiratif devant cette somme colossale de travaux: c'est magnifique d'avoir si fidèlement servi la vérité et je vous en remercie très sincèrement.
A propos de l'orthographe...les erreurs se sont succédées au fil du temps:
- en 1911, à la naissance de Jérôme, fils unique de Claude Pettelet, cet enfant est enregistré "Jérôme Pételet" (sa mère étant Marie Pételet de son nom de jeune fille)
- mais en mémoire de son père fusillé, Jérôme écrira son nom de famille avec 2 t
- maintenant, notre nom de famille est" Pételet" pour notre fils et ses enfants.
Jean-Claude Pételet, 8 août 2016

 

Hommage aux fusillés de Vingré

le 7 octobre 2017 à Roanne, inauguration d'une rue

La rue des fusillés de Roanne inaugurée

Abel Durantet et Gérard Côtes lors de la cérémonie du 7 octobre 2017


Enfin la suite de cette grande nouvelle de l'été 2016!

Après tant d'années...

Roanne se souvient.
 
Après Vichy, Saint-Etienne, Ambierle et tant d'autres, aujourd’hui  Roanne.
 
Jean-Luc Pamart, Président de Soissonnais 14-18, commentait :
"Je suis heureux pour Mme Guillalot, la famille Durantet, les Floch, Pettelet, Gay et Quinault.
Honneur à la municipalité de Roanne pour cette décision,
il n'est jamais trop tard."
 
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Voici les photographies de la journée inaugurale du 7 octobre 2017
La cérémonie s'est déroulée samedi 7 octobre au matin dans la mairie de Roanne.

Les 6 fusillés de Vingré ont été honorés par Yves Nicolin, maire de Roanne, qui a détaillé avec justesse les circonstances de ce drame du 4 décembre 1914.

Cette rue se situe dans le quartier de l'Arsenal, en bordure du site où André Citroën créa en 1916 un établissement destiné à la fabrication d'obus… nous rappelait Gérard Côtes à l’issue de cette cérémonie. Les autres rues alentour créées pour l'habitat du personnel portent toutes (depuis longtemps déjà) des noms de bataille de la Grande Guerre.

Abel Durantet et sa soeur se sont vus remettre la plaque souvenir qui figure maintenant dans la rue (le choix a été porté sur l’expression «Les martyrs de Vingré»).
 

La rue inaugurée

Abel Durantet, sa soeur, le maire lors de la cérémonie en mairie
 
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Voici cette lettre expédiée par la mairie de Roanne, datée du 17 août 2016, adressée à Madame et Monsieur Guillalot et diffusée avec leur aimable autorisation ainsi que celle de Monsieur Gérard Côtes, petit-fils de l'épouse de Jean Blanchard.

Plusieurs rues de la ville de Roanne demeuraient jusqu’à ce jour sans nom. Afin de permettre à chaque administré de bénéficier d’une adresse clairement identifiable, j’ai souhaité que l’ensemble des rues de notre ville soit dénommé.

Aussi en hommage et en mémoire aux Martyrs de Vingré, fusillés à tort pour l’exemple en décembre 1914 puis réhabilités par la Cour de Cassation en 1921, le Conseil municipal a souhaité à l’unanimité, lors de sa séance du 2 juillet dernier, leur attribuer le nom d’une rue de notre cité. Comme vous pourrez le constater sur le plan joint à la présente, cette dernière se situe dans le quartier de l’Arsenal.

Je souhaitais personnellement vous transmettre cette information.

Je ne manquerai pas de vous convier à la pose de la plaque le moment venu.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

Le maire, Yves Nicolin, député de la Loire, Président de Roannais Agglomération

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Voici la nouvelle lettre expédiée par la mairie de Roanne, datée du 7 septembre 2017, que Monsieur Gérard Côtes, petit-fils de l'épouse de Jean Blanchard, a transféré à Jean-Luc Pamart et nous autorise aimablement à nouveau à diffuser ici.

La municipalité a récemment attribué le nom des martyrs de Vingré, fusillés à tort en décembre 1914, à une rue de notre cité en hommage à leur mémoire.

J'ai le plaisir de vous inviter, ainsi que votre famille,à une cérémonie inaugurale le 7 octobre 2017 à10h00 à l'Hôtel de ville de Roanne, salle Charles de Gaulle.

Dans l'attente de vous rencontrer, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

Le maire, Yves Nicolin, Président de Roannais Agglomération


Merci Monsieur Côtes

pour vos communications, vos photographies et aimable autorisation de publication.

 

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