Livres en vente depuis 2017 - Exposition Rêves brisés - Ceux d'en face de Philippe Tardieu - Fusillés: La promesse des âmes -
Livres en vente depuis 2017
Le tome II du livre
Les souterrains de la première guerre mondiale. Du creusement au témoignage est disponible à Soissonnais 14-18:
il nous reste 14 exemplaires du stock remis par Jean-François le 13 décembre 2015!
Pour l'acheter, le secrétariat est à votre disposition...
35 euros, somme modique pour ceux qui se déplacent à Soissonnais 14-18!
Nous les mettons toujours à votredisposition.
Couverture pressentie fin août 2015
Couverture définitive au 21 septembre 2015
Sommaire
Du creusement au témoignage, partie II : les mines et contre-mines.
Exemple d'une mine à double action.
Un cas d'école : le polygone de mines de la ferme de Méhon.
Témoignage d'une guerre de mines.
Les bataillons M.D. : création, attributions, travaux souterrains.
Aménagements allemands d'une creute de Picardie.
La guerre de mines à la cote 108 et au mont de Sapigneul, partie II (1916-1918).
La guerre de mines au col de la Chapelotte .
La grand tunnel du Lingekopf.
Tous les détails sur le site souterrains & vestiges : http://souterrains.vestiges.free.fr
lien direct : http://souterrains.vestiges.free.fr/spip.php?article98
Exposition Rêves brisés
Archives Centenaire
Rêves brisés est le nom de l'exposition consacrée à la guerre 14-18
dans l'Allier, avec notamment "Les martyrs de Vingré".
Publié le 15/02/14
Ils ont invoqué les esprits d’hommes de lettres fauchés sur le champ de bataille, pour ressusciter l’horreur de la Première Guerre mondiale cent ans après sa déclaration.
Les dirigeants de l’association culturelle Lacme ont concocté une expo 2014 foudroyante.
Le régiment gagna la crête et déboucha sur le plateau à travers les restes de quel carnage?! », écrit le Bourbonnais Émile Clermont en se souvenant du passage de l’Aisne.? - dessin d’époque de job revue de l’aquarelliste de Lapalisse raymonde parot
Il se tiendra là, débout, à l'entrée de l'exposition. Dans sa tenue presque propre : son pantalon rouge, sa capote bleue, son paquetage et sa baïonnette. Un mannequin. Inerte comme les pions que furent les fantassins en 1914, habillés comme leurs pères l'étaient pour la guerre de 1870. Elle avait duré à peine sept mois. Eux devront endurer quatre ans de combats.
Ce mannequin n'aura pas de visage. Il sera n'importe lequel des huit millions d'hommes appelés au front ou il sera l'un des six que Lacme met en avant dans son exposition : les écrivains Charles Peguy, Émile Clermont, Alain-Fournier et les trois martyrs de Vingré originaires du Bourbonnais, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinaud.
« Nous avons des hommes de Lettres avec un L majuscule et ces martyrs qui écrivent leur dernière lettre la veille de leur exécution », souligne Joël Talon, le président de Lacme.
1 Charles Peguy. Écrivain et poète à cheval entre XIX e et XX e siècle, attiré par l'anti-cléricalisme puis par le catholicisme, par l'anarchie puis le conservatisme, il est aujourd'hui trop méconnu. Orléanais, il a ses origines en Bourbonnais : sa mère est moulinoise. Sa tante vivait à Saint-Ennemond, sa grand-mère à Gennetines. Son essai Argent, publié en 1913 avait fait grand bruit. Las, le lieutenant Peguy a été fauché à 41 ans, en 1914.
2 Alain-Fournier. Lui aussi est mort en 14, à 28 ans, sans jamais pouvoir publier un second roman. En voisin berrichon, il s'est inspiré du Bourbonnais. Dans Le Grand Meaulnes, la chapelle Saint-Agathe est inspirée de celle du village de Saint-Désiré. Il connaissait un petit peu l'Allier
Sa s'ur était d'ailleurs pensionnaire au lycée de jeunes filles de Moulins. Une anecdote veut qu'elle ait eu en sa possession une photo de son frère qui a déclenché chez ses camarades de classe beaucoup de sentiments amoureux. Il en a reçu des lettres transies !
3 Emile Clermont. Lui aussi est un voisin, Puydomois, qui trouve ses racines en Bourbonnais. Sa mère était de Montaigut-le-Blin. Enfant, il y passait ses vacances. Il a survécu à la guerre jusqu'en 1916. Il avait 36 ans. Contrairement à Péguy et Fournier, il a eu "le temps" d'écrire sur cette guerre. Dans l'un de ses textes, il raconte Le Passage de l'Aisne
Extrait : « Le régiment gagna la crête et déboucha sur le plateau à travers les restes de quel carnage ! [
] La route était tellement encombrée et couvertes de cadavres qu'il fallait à chaque pas chercher une place où poser le pied, et qu'on ne savait comment avancer. C'étaient les corps de ceux tombés dans la lutte de la veille, principalement au cours du dernier assaut, qu'avaient accompagné les clairons. »
4 Pierre Gay. Originaire de Tréteau, il fait partie, comme les cinq autres martyrs de Vingré, du 298 e RI, composé majoritairement d'hommes de la Loire et de l'Allier.
5 Claude Pettelet. Originaire de La Guillermie, il avait 27 ans quand il fut tiré au sort pour figurer parmi les six fusillés pour l'exemple.
6 Jean Quinaud ou Quinault. Voici ce que le soldat originaire de Saint-Victor écrit à sa femme la veille de son exécution : « Nous sommes six condamnés à mort. Moi, je suis dans les six et je ne suis pas plus coupable que les camarades, mais notre vie est sacrifiée pour les autres ».
L'exposition de Lacme ne rentre pas dans la polémique qu'ont suscité les fusillés pour l'exemple (sur le rôle de la hiérarchie par exemple). Toutefois, en lisant les témoignages qui leur sont liés, c'est toute la cruauté de l'époque qui est restituée.
Pour compléter cette exposition itinérante, une conférence de Guy Gozard, érudit de Domérat, et un film documentaire sur Vingré de la journaliste parisienne Caroline Puig-Grenetier.
Autant d'éléments pour nous ramener à l'essentiel de ce qu'a été la Grande Guerre, les hommes, ceux en première ligne
« Nivelle nous a nivelés, Joffre nous a offerts à la guerre ! Et Foch nous a fauchés
Et Pétain nous a pétris
Marchand ne nous a pas marchandés
Mangin nous a mangés ! », chantaient les poilus, en cachette de la censure
Pratique. Pour contacter Lacme et son président : 06.03.61.56.61.
Stéphanie Ména
stephanie.mena@centrefrance.com
Ceux d'en face de Philippe Tardieu
Philippe Tardieu, membre de Soissonnais14-18 connu pour son travail de taille de pierre vous propose un ouvrage sur la 15e Lanwehr Infanterie Division dans l'Oise, 1914-1917, Ceux d'en face
Livre de 280 pages (format de 16 cmx 24 cm) richement documenté en photos d'époque, quasiment toutes inédites (documents d'une valeur inestimable collectionnés pendant 30 ans), sur les troupes allemandes de la 15e Landwehr Division d'Infanterie, cantonnées sur la rive droite de l'Oise au cours du conflit.
Pour vous procurer ce livre, possibilité de réserver et de le retirer au sein de l'association APRAK de Nampcel:
Envoyez votre chèque de 23 euros
(APRAK, Place de la mairie
60400, Nampcel)
Fusillés: La promesse des âmes
Eve Carmignani, présente le 6 décembre 2014 aux commémorations du Centenaire des fusillés de Vingré, nous immerge dans les scènes de décembre 1914 avec son dernier livre, La promesse des âmes.
"Roman librement inspiré de faits réels
et particulièrement des fusillés pour l'exemple de Vingré ("Martyrs de Vingré" à Nouvron-Vingré, dans l'Aisne le 6 décembre 1914) en hommage à leur mémoire"
"Un livre écrit par une femme pour les femmes, les hommes et les adultes de demain, pour sensibiliser, transmettre"
Si vous souhaitez un exemplaire dédicacé vous pouvez vous adresser à l'auteur.
En compagnie de Jean-Luc Pamart le 6 décembre 2014 à Vic-sur-Aisne
http://evecarmignani.com/interest.htm
Quelques extraits:
Nos unités s’étaient établies au sud du plateau de Confrécourt, une vaste esplanade, entaillée de part en part par une plaie béante. Puis elles avaient tenté d’attaquer la zone tactique. L’objectif : s’emparer de la côte 150, limite du reflux allemand, un enjeu pour lequel se déchaînaient des forces colossales. Les assauts, aussi furieux furent-ils, n’enfonçaient pas les lignes adverses. L’ennemi défendait sans répit son territoire, il contrattaquait pour expulser nos troupes sur la rive opposée du fleuve. Les ordres français étaient clairs : tenir coûte que coûte. La position se révélait intenable. (page 66)
A leur arrivée sur le site de Confrécourt, les Allemands avaient trouvé une vaste étendue de chaumes blonds, une exploitation où les meules s’alignaient paisiblement et les gerbes de blés reposaient langoureuses et frémissantes sur la terre lourde et grasse. (page 105)
Ce système singulier de creusement pour guerroyer, inconnu jusque-là, avivait ma curiosité. Les vivants étaient sous terre, les défunts dessus, les obus les recouvraient. Il me semblait devenir plus encore animal. Fauchot disait que nous ressemblions à des taupes. (page 107)
dans un coin de caverne grimpait un escalier, une bouche sombre, constituée de pierres et de terre meuble. Cette gueule d’ombre nous permettrait de nous élancer. La creute ouvrait sa gorge profonde telle une trappe. Nous accédions en surface au champ de bataille situé au-dessus de nous. Dans les grondements de l’artillerie, avant de franchir ce dernier rempart, nous nous agenouillions au pied de la chapelle devant laquelle nous cherchions protection, où nous déposions de ferventes prières, nos espoirs d’hommes. Sous la terre des milliers d’âmes priaient. (page 181)
Il n’y a qu’un seul moyen de les faire avancer
En faisant un exemple, la division donnait une leçon d’obéissance et de devoir. Selon elle, la discipline représentait l’avantage et les hommes ne reculeraient plus devant leurs obligations s’ils avaient derrière eux un peloton d’exécution.
Ce soir-là de novembre 1914, dans la tranchée, en une demi-heure, nous avions perdu quelques dizaines de mètres de terrain que nous avions aussitôt récupérés. Nos destinées avaient été engagées à partir de cet incident qui n’en était pas vraiment un. C’est cela Vingré, l’histoire d’une terrible injustice, d’un crime. Notre histoire. (page 304)
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